Les examens nationaux de fin d'année auront-ils lieu selon le calendrier déjà tracé ? Les syndicats, les enseignants, tout comme les parents et les élèves sont toujours dans le flou. Le ministre de l'Education nationale n'a encore annoncé aucune feuille de route pour d'éventuelles alternatives en cas de prolongement du confinement. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L'avenir de l'année scolaire suscite encore des interrogations. Le ministre de l'Education nationale a annoncé dans un communiqué qu'il ne prendrait aucune décision sans consulter les partenaires sociaux. Or, jusqu'à présent, et à un mois du début du premier examen national, la tutelle n'a pas encore lancé des consultations pour décider de l'avenir de ces examens. Les parents d'élèves comme les syndicats sont toujours dans le flou. La seule mesure prise par la tutelle a été de dispenser des cours via les chaînes de télévision nationale et les plateformes numériques. Une mesure insuffisante et « inefficace », selon les syndicats, qui refusent que les élèves soient évalués sur la base de ces cours. Pour eux, la tutelle aurait dû penser à dispenser des cours de révision « beaucoup plus utiles pour les élèves ». Comme solution, le Satef, qui estime que le confinement va encore se prolonger au moins jusqu'au mois de mai prochain, propose l'annulation des examens de cinquième et de brevet. Le syndicat explique que le premier et le deuxième trimestre se sont déroulés dans de bonnes conditions et le programme a été finalisé à hauteur de 80%. « Nous proposons de prendre en considération les moyennes de ces deux trimestres pour le passage des élèves puisque, de toute façon, le troisième trimestre ne dure qu'un mois et les élèves n'ont jamais finalisé le programme à 100% », souligne Boualem Amoura, secrétaire général du Satef qui propose le report de l'examen du bac jusqu'au mois de septembre prochain, avec l'introduction de l'évaluation continue dans la moyenne générale à hauteur de 20 à 25%. À condition, dit-il, que des cours de révision soient dispensés aux élèves. Le SNTE a également formulé la même proposition. Pour le syndicat, l'examen du bac pourrait être reporté au mois d'août ou septembre prochain. Pour les autres niveaux, le passage se fera sur la base de la moyenne générale du premier et deuxième trimestres. Meziane Meriane, coordinateur du Snapest, estime que le sort des examens ne pourra être annoncé qu'en fonction de la date de la reprise des cours. Cependant, ce qui n'est pas normal, dit-il, c'est de ne pas encore annoncer la prolongation du confinement ou le déconfinement, puisque la reprise a été prévue pour ce 19 avril. « On ne laisse pas le suspense jusqu'à la dernière minute pour annoncer si la reprise aura lieu aujourd'hui ou non », dit-il. M. Meriane estime que « le silence du ministre de l'Education n'apaise pas les esprits des élèves ». Le premier responsable du secteur, poursuit le syndicaliste, doit communiquer sur les éventualités qui peuvent être envisagées. S. A.