Dans une conjoncture marquée par le confinement, la suspension des vols et la fermeture des frontières ainsi que par l'absence de visibilité quant à la reprise des activités, l'Association de défense des consommateurs UFC-Que choisir a décidé d'attaquer en justice 20 transporteurs aériens dont Air Algérie, Air France, Emirates, Royal Air Maroc, Turkish Airlines, Lufthansa et Tunisair. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La compagnie nationale de transport aérien vient d'être poursuivie en justice en France par une association de consommateurs pour non-remboursement des billets de voyage. Dans une conjoncture marquée par le confinement, la suspension des vols et la fermeture des frontières ainsi que par l'absence de visibilité quant à la reprise des activités, l'Association de défense des consommateurs UFC-Que choisir a décidé d'attaquer en justice 20 transporteurs aériens dont Air Algérie, Air France, Emirates, Royal Air Maroc, Turkish Airlines, Lufthansa et Tunisair. Du côté d'Air Algérie, des sources nous ont affirmé, hier, que rien n'a été signifié à l'entreprise concernant cette plainte, et nos sources se refusent à tout commentaire. Fin avril, l'association avait adressé des demandes de remboursement des billets à 57 compagnies qui ont annulé les vols internationaux à cause des mesures de lutte contre le coronavirus. « Si certaines compagnies ont répondu positivement à la mise en demeure de UFC-Que Choisir, de nombreux transporteurs aériens ont ignoré l'avertissement de UFC-Que Choisir et de la Commission européenne. Ils continuent de violer la réglementation en imposant aux passagers des bons d'achat en guise de remboursement de leur vol annulé. Ce faisant, UFC-Que Choisir n'a d'autre choix que de porter le combat devant les tribunaux », a dénoncé l'association. Elle ajoutera que « certaines compagnies font croire aux consommateurs que la situation particulière de pandémie leur permettrait de ne proposer qu'un bon d'achat. D'autres acceptent de rembourser leurs passagers mais en suspendent le paiement jusqu'à une date indéterminée, voire après la fin de la crise sanitaire ». Cette plainte contre Air Algérie intervient au moment où aucune visibilité sur la reprise du transport aérien n'est permise et au moment où le transporteur aérien national traverse des problèmes financiers sérieux, à tel point qu'une réduction des salaires des personnels n'est pas écartée. L'Algérie ne figure pas dans la liste des pays concernés par le programme de reprise progressive des vols d'Air France d'ici fin juin. Réagissant à certaines rumeurs, la présidence de la République a démenti catégoriquement la reprise des vols le mois de juin. « Des rumeurs circulent ces derniers temps, selon lesquelles les vols commerciaux algériens reprendraient le mois prochain. Il s'agit, en effet, de rumeurs infondées émanant de milieux encore otages de pratiques n'ayant plus lieu d'être dans l'Algérie nouvelle », a précisé un communiqué de la présidence de la République, ajoutant que « l'ouverture ou la fermeture de l'espace aérien aux vols relèvent d'une décision souveraine du ressort exclusif des hautes autorités du pays ». K. A.