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La République de la bourgeoisie fondée sur l'usurpation de la souveraineté du peuple
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 07 - 2020


Par Zoubir Zemzoum
C'est au nom de la liberté, de la justice et de l'égalité que la bourgeoisie avait réussi à mobiliser le peuple pour engager sa Révolution de 1789 contre le régime monarchiste qui entravait le développement de son entreprise capitaliste.
Au lendemain de la Révolution, elle usurpa la souveraineté du peuple et prit les commandes du pouvoir. Elle instaura ainsi sa République, institua le système politique et adopta le modèle de développement économique et social répondant à ses aspirations prioritaires de classe.
C'est cette première usurpation et confiscation de la souveraineté du peuple par la bourgeoisie, représentative du capitalisme naissant, qui engendrera plus tard, au nom des mêmes principes et idéaux, contenus dans le discours de la bourgeoisie, la liberté, la justice et l'égalité, l'usurpation de l'autre parcelle de la souveraineté du peuple par les communistes, au nom des opprimés et des déshérités. Comme la bourgeoisie, les bolcheviks instaureront, au nom du prolétariat, leur République basée sur le parti unique et le collectivisme.
L'antagonisme idéologique de classe qui s'en est suivi marquera de son empreinte l'histoire tumultueuse et, par moment dramatique, des nations et du monde.
Aujourd'hui, encore, les peuples continuent d'en subir ses retombées négatives, sous le règne de la mondialisation du capitalisme avec, non seulement l'usurpation de la souveraineté du peuple, mais aussi celle de son Etat-nation par les multinationales, les gouvernants réels du monde.
Aujourd'hui, à l'heure de la mondialisation du capitalisme, c'est la portée de cette usurpation de la souveraineté des Etats-nations qui préoccupent, désormais, toutes les sociétés de la planète.
En conclusion, nous pouvons affirmer que ce sont toutes ces atteintes à l'unicité de cette souveraineté, une et indivisible, du peuple, qui ont dénaturé le sens originel du régime républicain revendiqué, depuis plus de deux siècles, par le peuple, perverti son système politique, son modèle de démocratie et dénaturé le projet de société originel de sa première révolution contre le régime oppressif et aliénant de la monarchie.
A l'heure de la mondialisation, les atteintes portées à la souveraineté de l'Etat-nation par les multinationales qui gouvernent le monde imposent, donc, l'urgence d'un nouveau débat sur les problématiques de la souveraineté du peuple et de la démocratie ; celles-là mêmes qui mobilisent, à présent, toutes les sociétés engagées dans la lutte contre la mondialisation du capitalisme ultralibéral pour l'instauration d'une nouvelle République fondée sur l'unicité de la souveraineté, une et indivisible, des peuples, sur leurs libertés et leurs droits de choisir et de décider de leurs devenir.
Compte tenu de la grave et dangereuse crise plurielle qui secoue, de nos jours, toutes les nations et les dangers que ses retombées politiques économiques et sociales font peser sur la paix et la sécurité internationales, les questions liées à la souveraineté du peuple et à la démocratie préoccupent, présentement, tous les intellectuels — philosophes, politologues, économistes, sociologues et autres scientifiques —qui réfléchissent sur les enjeux et les défis induis par les bouleversements et les mutations que cette mondialisation a introduit, au niveau des Etats, dans le système politique, le mode de développement économique et social et, à l'échelle planétaire, dans l'économie mondiale et les relations internationales.
Dans ce climat de prise de conscience collective de la société, nationale et internationale, de l'importance de cette lutte de libération du joug des multinationales, la mission première de cette intelligentsia est de redéfinir, dans l'immédiat, le cadre du débat qui permettrait à l'avant-garde des mouvements contestataires et revendicatifs de la société de se démarquer du dogmatisme idéologique stérilisant dominant pour permettre à la nouvelle pensée générée par les animateurs des mouvements souverainiste, altermondialiste et écologiste auquel adhèrent de plus en plus les peuples à l'échelle planétaire, une perspective positive pour le renouvellement d'une pensée répondant aux aspirations profondes du citoyen de ce XXIe siècle.
C'est à ces intellectuels et à ces politiques d' aider l'avant-garde de cette lame de fond sociétale révolutionnaire, à harmoniser ses différents discours, à partir du dénominateur commun qui les unit la reconquête de la souveraineté des peuples et de leurs Etats, en leur indiquant les voies et les moyens qui les aideraient à unifier les rangs pour peser de leur poids dans la bataille engagée pour la liberté, la justice et l'égalité que n'ont pas pu réaliser, par le passé, les révolutions initiées par la bourgeoisie et les bolcheviks.
L'unité souhaitée de tous ces mouvements contestataires et revendicatifs de la société doit trouver sa concrétisation, en premier lieu et en priorité, pensons-nous, dans l'élaboration d'une stratégie commune de la lutte engagée pour la reconquête de la souveraineté nationale, car dans ce contexte de crise généralisée, il serait illusoire, en effet, de penser résoudre les problèmes liés à la gouvernance du monde sans solutionner, tout d'abord, celle de l'Etat-nation dès lors que les problématiques de la souveraineté et de la démocratie sur lesquelles celui-ci s'est fondé, que le système politique et le modèle de développement économique et sociétal, imposés par les multinationales, contredisent, par leurs finalités matérielles et immatérielles, les desseins projetés par les peuples après les victoires de leurs révolutions libératrices, d'hier, du joug de la monarchie absolue, et d'aujourd'hui, de l'emprise des totalitarismes : ceux générés par le collectivisme idéologique et l'intégrisme religieux comme ceux secrétés par le productivisme effréné du capitalisme mondialisé.
A ce niveau de réflexion, certaines interrogations nous interpellent plus que jamais. Quelles finalités nous réservent les projets de société véhiculés par les nouvelles idéologies qui s'affrontent aux plans national et international ? Quels seront les devenirs de l'humanité et du monde à l'issue de ce bras de fer engagé entre les mouvements contestataires de l'ordre établi et les tenants de l'ultra libéralisme ? Allons-nous assister à «la fin de l'histoire» annoncée par Francis Fukuyama ou vivre «le choc des civilisations» prédit par Samuel Huntington ?
Les grandes mutations que les nations et le monde vont connaître à l'issue de cet affrontement, entre les indignés de la société et les défenseurs du productivisme effréné du capitalisme mondialisé, vont-elles aboutir à la fin d'un monde et l'instauration du nouveau monde auquel aspire toutes les sociétés ? C'est à toutes ces questions que nous allons essayer de répondre, en apportant les éclairages qui pourraient nous permettre de déterminer les principes, les valeurs, les idéaux sur lesquels il serait possible d'instaurer le nouvel ordre national envisagé par les peuples et d'instituer, par la suite, celui mondial réclamé par toute l'humanité.
Z. Z.


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