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L'heure des grands choix
UNE NOUVELLE REPUBLIQUE POUR UNE NOUVELLE SOCIETE
Publié dans L'Expression le 03 - 04 - 2019


Quand le rue parle
C'est le titre de l'essai que j'ai publié en 2012 (édition Sned), un ouvrage où je prédisais l'avènement de ce soulèvement du peuple contre le régime actuel. J'avais expliqué, alors, les raisons internes et les influences externes qui plaidaient pour la montée d'un mouvement souverainiste. Celui-ci serait le détonateur d'un soulèvement populaire dont la force et l'intensité auraient raison du régime actuel et en même temps, à l'origine de l'instauration de la nouvelle République, qui répondrait aux attentes de la nouvelle société, qui satisfasse ses revendications matérielles et immatérielles.
A la différence des mouvements souverainistes qui dominent de plus en plus le paysage politique des pays occidentaux et ceux du Monde arabe, après l'échec des révoltes «du Printemps arabe», l'irruption de ce mouvement souverainiste algérien est la résultante des échecs de toutes les luttes engagées par le peuple, depuis l'indépendance du pays, contre les deux facettes d'un système de gouvernance imprégné par les idéologies dominantes, socialisme - capitalisme, par les modèles de démocratie, sociale ou libérale, qui s'y rapportent.
une jeunesse écoeurée
Ces expériences édifiantes, dont on connaît à présent les finalités, ont influé, par leurs retombées négatives sur l'unité du pays et du peuple, sur le développement économique et social de la société, sur la teneur de sa souveraineté, sur l'efficience de sa participation aux décisions engageant son avenir. Confortée par l'apport des idées nouvelles répandues par les mouvements contestataires et revendicatifs des sociétés occidentales qui luttent, elles aussi, contre les tenants du capitalisme ultralibéral et les méfaits de son système politique, de son modèle de développement économique, social et sociétal, contre le comportement de ses gouvernants et de ses formations politiques qui le représentent, la jeunesse algérienne, logée à la même enseigne, écoeurée, de surcroît, par la gabegie d'une présidence de la République innommable, a décidé d'être au rendez -vous de l'Histoire, encore une fois, comme le fit, son aînée, à l'aube du 1er Novembre 1954 lorsqu'elle déclencha sa glorieuse révolution. Si j'avais accordé, dans mon livre, une place importante aux débats se rapportant aux problématiques de la souveraineté du peuple et de la démocratie, c'était, justement, pour tirer les leçons des méfaits occasionnés par les antagonismes idéologiques et politiques dominants, non seulement sur le fonctionnement et les finalités des modèles de démocratie qui les caractérisent, mais sur, aussi, l'unité des peuples, l'unité de leurs souverainetés, de leurs libertés de décider du régime politique, du modèle de démocratie qui leur permettent, individuellement et collectivement, de participer réellement et efficacement à l'élaboration, à la réalisation et au contrôle des lois qui détermineraient leurs devenirs matériel et immatériel. Tirant, donc, les conclusions de cet inventaire historique de l'évolution de ces problématiques de la souveraineté du peuple et de la démocratie, des résultats de leurs codifications dans la démocratie socialiste régie par le parti unique et la démocratie libérale basée sur le multipartisme, j'ai donc réfléchi sur la possibilité de concevoir un modèle de l'organisation démocratique de la société, qui puisse garantir l'unicité de la souveraineté du peuple, tout en la protégeant de la nocivité de la représentation partisane génératrice des luttes antagonistes à caractère idéologique, qui nuisent, en fin de compte, autant aux intérêts supérieurs de l'être collectif du peuple qu'à ceux individuels du citoyen. D'où l'idée, avancée, de privilégier la démocratie participative, revendiquée par le citoyen d'aujourd'hui, à la démocratie représentative, de promouvoir un nouveau modèle de l'organisation démocratique de la société qui permet aux citoyens, structurés dans un vaste mouvement associatif, non partisan politiquement, représentatif des différentes formes d'activités de la population, de participer, aux niveaux de toutes les assemblées de la pyramide institutionnelle du pays, à la décision qui détermine leurs devenirs.
La souveraineté des vendredis
Cependant, pour hisser ce mouvement souverainiste à ce stade de la démocratie participative, la nouvelle société algérienne, qui affirme tous les vendredis sa souveraineté, qui exprime, dans toutes ses marches, sa volonté de participer à l'élaboration du contenu et du contenant doctrinal de la nouvelle République revendiquée, doit parachever la reconquête de sa souveraineté, une et indivisible, en imposant aux tenants du pouvoir actuel la feuille de route qui lui ouvrira la voie, seule à même de la mener à l'instauration de la nouvelle République souhaitée. Cette feuille de route doit prescrire dans ses priorités l'élection démocratique d'un Conseil national représentatif de toutes les franges de la population organisées dans tout le mouvement associatif existant, englobant toutes les activités à caractère socio-économiques, professionnelles, syndicales, culturelles, informatives et autres associations caritatives. Ces personnes doivent être élues démocratiquement par tous les adhérents de ces associations. Ce conseil, incarnant la souveraineté du peuple et disposant de sa légitimité, aura alors, tous les droits de prendre en main la destinée du pays dans cette phase transitoire de sortie de crise.
Analysons les mots d'ordre
Il appartiendra à ce Conseil national de procéder, selon le calendrier des missions qu'il se fixera, de former un gouvernement de technocrates chargé de gérer les affaires courantes du pays, de préparer les conditions de l'élection d'un président de la République pour cette période de transition et d'une Assemblée constituante chargée de l'élaboration de la nouvelle Constitution qui sera soumise au peuple pour approbation.C'est dans cette nouvelle Loi fondamentale qu'il faudra préciser, nécessairement, les modalités de l'organisation démocratique de la société, dès lors que celle-ci sera le socle sur lequel va reposer tout l'édifice institutionnel de la nouvelle République. Lorsqu'on analyse le mot d'ordre qui fuse de ce mouvement sociétal unique en son genre, l'on est frappé autant par la haute maturité politique et le génie créateur de cette jeunesse, digne héritière de son aînée de Novembre 1954 que par son engagement résolu d'aller jusqu'à la finalisation du projet révolutionnaire énoncé dans ses discours. Au fait des grands dangers qui menacent l'unité du pays et du peuple, générés par la gouvernance actuelle du pouvoir, à l'écoute de ce qui se passe à ses frontières et dans le monde, cette jeunesse a décidé de prendre le taureau par les cornes et d'agir pour sortir de l'ornière d'un régime à bout de souffle dont les agissements vont à l'encontre de ses intérêts majeurs et ceux de la nation, qui contredisent sa volonté de changement.
Tirant les leçons des expériences vécues, depuis l'indépendance du pays, et des résultats de l'alternance politique menée durant les périodes, étatiques et libérales, qui ont régi le pays, notre jeunesse a eu le temps d'estimer le coût de toutes les insuffisances engendrées par les expériences vécues et les finalités de ce genre de Républiques bâties sur les antagonismes idéologiques, capitalisme, socialisme- communisme, qui ont mené les peuples et le monde aux dérives et aux catastrophes que l'on sait. Elle n'a pas perdu du regard, non plus, les finalités auxquelles ont abouti les Révolutions de 1789 entreprise par la bourgeoisie du capitalisme naissant et celle du prolétariat des bolcheviks de 1917.
Toutes ces Républiques fondées sur le multipartisme ou le parti unique, sur l'antagonisme idéologique, surtout sur l'usurpation et la fragmentation de la souveraineté du peuple par les courants idéologiques représentatifs des classes dominantes du moment, ont démontré, depuis, leurs tares et leurs limites puisque l'une a été enterrée sous les décombres du mur de Berlin et l'autre, à bout de souffle, ne tardera pas à s'écrouler sous la double pression des «Gilets jaunes» symbolisant le combat de tous les mouvements souverainistes, altermondialistes et écologistes, contre l'ordre établi par la mondialisation d'un capitalisme ultralibéral, débridé, contre ses retombées négatives sur les nations et les peuples.
A l'abri de l'entrisme
C'est à partir de ce constat établi dans l'essai susmentionné que nous avons mûri l'idée de concevoir l'émergence d'une nouvelle République fondée sur l'unicité de la souveraineté du peuple, à l'abri de l'entrisme des antagonismes idéologiques d'hier, basée sur la lutte des classes et le multipartisme de droite et de gauche ou le nationalisme et l'intégrisme religieux fascisant d'aujourd'hui.
L'entrée en scène de ce mouvement souverainiste enclenché par notre jeunesse vient conforter notre conviction quant à la possibilité de concevoir l'instauration de cette nouvelle République sans le recours au multipartisme, d'autant plus que le monde est régi désormais par une seule idéologie celle du capitalisme. Cest lirruption de ce mouvement souverainiste révolutionnaire algérien et ceux, symbolisés par les « Gilets jaunes » existants dans tous les pays européens, ou ceux se réclamant de la résistance des peuples, arabes, africains et autres continents, qui sopposent à la nouvelle stratégie de redéploiement et de domination des puissances néolibérales qui gouvernent le monde. Ce sont ces mouvements souverainistes, contestataires et revendicatifs des sociétés qui confirment la vision que nous avons avancée sur les transformations des nations et du monde sous la pression. A linstar de la jeunesse algérienne, lengagement de la jeunesse de tous ces peuples à léchelle mondiale, dans cette bataille de reconquête de la souveraineté, une et indivisible, des peuples, influera, inéluctablement, dans un proche avenir sur la gouvernance des nations et du monde par les changements des régimes qui verront le jour.
Emancipation de la masse
Puisque le citoyen des réseaux sociaux, qui circule aisément sur les autoroutes de la communication, de linformation et du savoir est capable de participer directement au débat intéressant son devenir, de donner son avis sur les décisions répondant à ses aspirations, a- t-il vraiment besoin dêtre embrigadé dans un parti quelconque pour faire valoir ses droits de citoyen et participer à lélaboration, à la confection, à la réalisation et au contrôle de la décision qui engagerait son devenir, ceux du peuple et du pays ? Nous pensons, justement, quil lui est possible de sémanciper de cette nasse du multipartisme en sintégrant dans le nouveau système dorganisation démocratique de la société, que nous suggérons, basée sur le mouvement associatif qui permet à chaque citoyen de militer et de participer activement et directement, en dehors de toute affiliation partisane à caractère idéologique, dans les institutions de lEtat, de la base au sommet, de faire entendre sa voix et faire valoir ses droits.Cette nouvelle vision que nous avons de la démocratie participative, largement explicitée dans lessai déjà cité, qui décrit la possibilité de concevoir larchitecture institutionnelle de la nouvelle République souhaitée par le peuple, constitue, en soi, une base à partir de laquelle il faut absolument engager un vaste débat dont la finalité pourra servir les législateurs lors de la rédaction de la LOI FONDAMENTALE qui déterminera le modèle de démocratie revendiqué par cette jeunesse, par le citoyen de ce XXIe siècle A lissue de ce vaste débat, je suis convaincu, que le génie créateur de cette magnifique jeunesse aussi mature que géniale, saura prescrire les principes et les idéaux sur lesquels devrait sériger la République tant attendue par le peuple algérien, mais aussi par tous les peuples qui militent pour linstauration dun nouvel ordre national et mondial. La jeunesse algérienne aura, par cet acte historique, contribué à lavènement dune République digne dun peuple que lHistoire et lHumanité ne tarderont pas à reconnaître comme le peuple élu de ce XXIe siècle.


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