Les travailleurs de l'Etusa (Etablissement public de transport urbain et suburbain d'Alger) ont entamé, hier dimanche, une grève illimitée. À l'appui de leur débrayage, les grévistes mettent en avant le non-versement par la tutelle de la subvention d'équilibre tarifaire pour l'année dernière, alors qu'elle est traditionnellement perçue au tout début de l'année, tout au plus. Un retard qui a fait que, selon des travailleurs, l'Etusa se retrouve incapable de faire face aux frais du gas-oil, elle qui a vu une demande de crédit auprès de la BDL (Banque de développement local) bloquée. Cette subvention est prélevée du Fonds de développement du transport terrestre qui est, lui, alimenté par la taxe sur les véhicules neufs. Les travailleurs de l'Etusa disent ne pas comprendre le «deux poids, deux mesures» adopté par leur tutelle, puisque selon eux, cette subvention a été perçue par la Setram qui gère le métro et le tramway d'Alger, alors que leur entreprise attend son tour depuis des mois. Il faut noter que cette grève ,qui a été précédée d'un préavis déposé il y a une semaine, précise-t-on de même source, a provoqué bien de désagréments pour les usagers des fameux bus bleu et blanc. Une grève qui ne concerne pas le transport des personnels médical et paramédical de même que ceux de Netcom que l'Etusa assure en cette période de confinement pour cause de la pandémie du coronavirus qui a coûté la vie, dit-on de même source, à deux membres des personnels de l'entreprise, un cadre et un conducteur de bus. M. K.