Le collectif des r�sidants de la place El-Mokrani, dans la commune de Sidi M�hamed, tire la sonnette d�alarme et interpelle qui de droit. Entre manque d�hygi�ne flagrant, v�tust� des immeubles, occupation de l�espace public, fermeture de jardins publics, ouverture de commerces et construction de locaux de fa�on anarchique, danger de mort r�el� la vie dans ce grand quartier de la capitale semble devenir, au fil du temps, carr�ment insupportable. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Devant cette situation alarmante qui perdure depuis d�j� plusieurs ann�es, les r�sidants de la place El-Mokrani ont d� se structurer en associations et comit�s de quartier afin d�am�liorer leur cadre de vie, mais sans succ�s. En d�pit des multiples interpellations et requ�tes adress�es aux premiers responsables concern�s, la situation s�aggrave de jour en jour. La derni�re p�tition qui compte quelque 280 signatures, dont des copies ont �t� adress�es � la pr�sidence de la R�publique, au minist�re de l�Int�rieur, au wali d�Alger et au P/APC de Sidi M�hamed, date du mois de mai dernier. Plus de trois mois apr�s, les habitants vivent dans les m�mes conditions et, entre autres, la v�tust� des immeubles a, encore une fois, fait des victimes. Il y a � peine un mois, l�effondrement d�une partie d�un balcon � la rue Mohamed-Belhafaf a caus� la mort � un jeune homme. Il y a environ une ann�e, les habitants de la place El-Mokrani ont assist� � un drame similaire. Depuis, aucune initiative n�a �t� prise, et en attendant, la liste des victimes s�allonge et le danger de mort reste permanent. �H�las, la vie des citoyens semble avoir tr�s peu d�importance pour nos �lus qui sont cens�s �tre � notre �coute�, est-t-il mentionn� dans la requ�te des habitants de la place El- Mokrani. Selon toujours le collectif des r�sidants de la place El-Mokrani, certains jardins publics, des aires de jeu et bassins du quartier sont cl�tur�s � l�aide de barreaux m�talliques depuis plus de quatre ans, sous pr�texte de travaux d�am�nagement. �Il s�agit l� de l��uvre de gens incultes et d�nu�s de tout sens de la vie en soci�t�. Ces espaces publics qui permettaient � nos enfants de jouer en toute s�curit� et aux riverains de se regrouper chaque soir pour jouer aux cartes, aux dominos ou � la p�tanque, se sont depuis transform�s en lieux de d�bauche, de rendez-vous nocturnes et de repaire pour des bandes d�individus qui s�adonnent � la consommation de la drogue, d�alcool et � la prostitution�, ont-il soulign�. Par ailleurs, les citoyens de la place El-Mokrani attirent l�attention des autorit�s locales sur la clochardisation du boulevard A�ssat- Idir. En effet, dans cette large, spacieuse et charmante all�e de la capitale, le projet de construction de locaux commerciaux sous le stade qui est actuellement en cours de r�alisation risque de d�figurer les lieux et de g�ner la circulation des pi�tons. D�ailleurs, ces derniers trouvent m�me incompr�hensible la construction de ce stade de football � quelques m�tres des fen�tres des 5e et 7e groupes, alors qu�un terrain dot� d�une tribune et de toutes les commodit�s d�une infrastructure sportive existe au niveau de la commune. Le d�placement de la tribune de ce stade en construction du c�t� du jardin public vers le boulevard A�ssat-Idir n�ob�it, selon eux, qu�� un seul dessein, � savoir l�ouverture d�une vingtaine de magasins de commerce en face du lyc�e El-Idrissi. Le collectif des r�sidants de la place El- Mokrani d�nonce �galement la construction de bureaux et de locaux au niveau du rez-de-chauss�e du 9e Groupe, par l�OPGI, qui repr�sente un risque majeur. En effet, selon une �tude r�alis�e par des experts consult�s par les habitants de cet immeuble, la cr�ation de murs suppl�mentaires au rez-de-chauss�e aura pour cons�quence la modification des caract�ristiques dynamiques (p�riode propre de la structure) et des forces sismiques plus �lev�es. Il y a donc, souligne l�expertise, �un risque d�effondrement en cas de s�isme, � cause des nouveaux murs construits au rez-de-chauss�e, qui n��taient pas pr�vus initialement lors de la construction de l�immeuble �. Enfin, le collectif souligne que les citoyens de la commune de Sidi-M�hamed manquent cruellement d�infrastructures culturelles et de lieux o� les associations et les comit�s de quartier puissent se rencontrer et se r�unir afin de mieux s�organiser.