Les Forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) relèvent une orientation autoritaire dure du pouvoir qui menace tous les acquis démocratiques depuis 1988. Elles accusent le pouvoir de ne pas vouloir répondre aux revendications populaires exprimées par la révolution du 22 février 2019. Pour le PAD, « le pouvoir renforce sa pression judiciaire sur tous les parti(e)s qui ont un point de vue différent du sien. Il judiciarise la vie politique, comme en témoignent les nouvelles cabales judiciaires contre la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, et son camarade Djelloul Djoudi et sur le président du RCD, Mohcine Belabbas ». Cette alliance des partis démocratiques souligne que les avocats plaidant pour les détenus du Hirak sont soumis à des pressions pernicieuses sous forme d'harcèlements et de chantages, ajoutant que le journaliste Khaled Drareni est poursuivi en justice pour avoir, entre autres, couvert les activités du PAD. Et de condamner la judiciarisation de la vie politique, en exprimant leur soutien total aux partis politiques et aux avocats, tout en réitérant leur exigence de respect de la démocratie et de son corollaire, le multipartisme. Toujours dans le cadre des atteintes aux libertés démocratiques, les Forces du PAD dénoncent le maintien en prison de dizaines de détenus politiques et d'opinion et la poursuite des condamnations de militants et activistes aux quatre coins du pays. Elles renouvellent « la revendication légitime de libération de tous les détenus politiques et d'opinion et le respect des libertés fondamentales du citoyen(ne) ». « Cette voie autoritaire s'illustre aussi par la volonté́ de caporaliser la vie politique et sociale par la mise en avant d'une société́ civile ‘' encamisolée ‘', dont le seul objectif est la neutralisation du politique dans le champ social, et plus précisément de toutes les parti(e)s politiques opposées au pouvoir », soutient le PAD. Pour les Forces de l'alternative démocratique, « le combat pour la fin de l'ordre autoritaire et prédateur en vigueur, porté par des millions d'Algériennes et d'Algériens depuis 18 mois, ainsi que les solutions structurelles et pacifiques qu'elles préconisent sont plus que jamais d'actualité ». Le PAD se dit ouvert à toutes les forces politiques, de la société́ civile et aux personnalités nationales qui sont convaincues que l'instauration de la démocratie avec son contenu politique et social passe par la rupture avec le système et l'exercice de la souveraineté́ du peuple pour mettre en place les institutions de son choix. « Ce n'est qu'avec la rupture totale avec le système illégitime et corrompu que l'Algérie pourra renouer avec le développement et la justice sociale », affirme le PAD. Evoquant la pandémie de Covid-19, les Forces du PAD exigent que soient réunis les moyens techniques, matériels et humains pour permettre aux hôpitaux publics en particulier et au secteur de la santé en général d'assumer pleinement leur rôle en ce moment particulièrement dangereux pour la santé de la population. K. A.