La semaine a été pénible. Un nouveau procès, celui d'Ould Abbès et Barkat en l'occurrence et un intérêt toujours grandissant. Les Algériens en redemandent. Ils sont toujours aussi friands, pas parce qu'il y avait des choses qu'ils ne savaient pas dans les scandales de corruption et de détournement. En la matière, on ne cachait pas grand-chose. C'est que dans ce genre d'affaire, ça finit toujours par «fuiter». Et puis, il faut avouer que chez ces gens-là, on ne faisait pas de gros efforts pour être discrets. On étalait même le fruit de son travail, que l'impunité était promise à l'éternité, comme le «coffre-fort» d'ailleurs. Les Algériens désespéraient donc d'entendre ce qu'ils savaient en public. Voilà qui est fait, dans des tribunaux qui plus est, ce qui augmente chaque jour un peu plus son... émerveillement. Et un bonheur n'arrivant jamais seul, ce n'est pas loin de se terminer. La semaine a été pénible un autre procès, celui des frères Kouninef, cette fois-ci. Ce paragraphe sera court. On sait qu'il doit y avoir beaucoup d'Algériens qui se sont jetés sur leur calculette. En attendant une réponse précise et crédible — parce que ce n'est pas aussi simple que ça n'y paraît — posons la question ci et maintenant : c'est combien 145 000 milliards de centimes ? La semaine a été pénible. Belkhadem a été revu en ville et pas n'importe où, puisqu'il a été consulté par le chef de l'Etat. Il n'a pas pris un café à une terrasse, ça fait longtemps qu'il ne peut plus se permettre ce bonheur simple des gens simples. On l'avait presque oublié et même s'il a été une figure du bouteflikisme et du système, son nom ne revient même plus dans la liste des gens honnis. Pourtant, il aurait eu largement sa place. Il suffit juste de se rappeler que Tliba, c'est Belkhadem, Djemaï aussi et bien d'autres. Il n'est même pas besoin d'évoquer ce que le bonhomme incarne... politiquement. La semaine a été pénible. Il a plu et c'est la catastrophe, des inondations, de scènes de sauve-qui peut, des paniques sur la route et des images d'apocalypse comme à chaque fois que le ciel fait preuve de... générosité sur ces terres d'Algérie qui ne sait plus si elle a besoin de pluie. Vraiment pénible, il n'y a rien d'autre à dire sur la question, tellement tout a été dit depuis longtemps, sur tous les tons et dans tous les sons. La semaine aurait pu être moins pénible. Mercredi matin à Club-des-Pins, il n'y avait pas les rushes des grands jours, la plage était propre mais il faisait quand même un peu frais pour oser la trempette. Beaucoup le faisaient pourtant, on ne (re)vient pas à Club-des-Pins pour repartir sec. Sur le parking, un quinquagénaire plaisantait avec un jeune couple qui venait de descendre de voiture : vous avez pos passeports et vos visas ? Tout le monde a rigolé de bon cœur. S. L.