Les candidats pris en flagrant délit de triche ont été appelés à la comparution immédiate devant différents tribunaux du pays. Ils ont écopé de peines sévères impliquant la prison ferme. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - La session du baccalauréat de cette année ne sera finalement pas exempte d'événements malencontreux. Le cours de l'examen a, en effet, été chamboulé par des «couacs» plus ou moins sérieux, dont les incidences ont amené plusieurs chefs de centre à renforcer le dispositif déjà en vigueur. L'alerte a été donnée par le ministère de l'Education nationale au deuxième jour des épreuves, en signalant la manifestation de 22 cas parmi les candidats, suspects d'infection au Covid-19, et ce, à l'échelle nationale, précise-t-on. Ces derniers auraient présenté des signes de nouveau coronavirus. Les chefs de centre où ces cas ont été détectés ont, par conséquent, pris des mesures d'urgence pour limiter les dégâts que pourraient engendrer ces contaminations, pour autant qu'elles soient avérées. Les candidats concernés ont été pris en charge par les équipes médicales se trouvant sur place, avant d'être isolés du reste des élèves et de poursuivre leurs épreuves dans des salles à part. Le personnel chargé de l'encadrement des examens fait état d'un important afflux des candidats, ce qui a davantage compliqué les choses. Suite à cela, les responsables du département de l'éducation ont appelé l'ensemble des chefs de centre à redoubler de vigilance et respecter strictement le protocole sanitaire. La Direction de l'éducation de la wilaya de Constantine a, quant à elle, fait part de la détection, dès le premier jour des épreuves, d'un cas testé positif au Covid-19. Celui-ci a été mis en isolement et poursuit ses examens. En ce qui concerne les centres d'examen visités à Alger, les membres du staff encadrant les épreuves ont affirmé que «les mesures préventives découlant du protocole sanitaire sont appliquées à la lettre», et que si des cas de contamination venaient à être recensés, «nous aurions recours aux procédures adaptées, afin de n'entraver en rien le déroulement du bac». Ils font également savoir que les épreuves de la journée «se déroulent dans l'ensemble dans de bonnes conditions». Les sujets ont, par ailleurs, été diversement jaugés par les candidats des différentes filières, dont beaucoup ont fait part de leur difficulté à traiter les sujets des matières principales, à l'instar de la philosophie pour les littéraires. Plusieurs tricheurs condamnés par la justice Le phénomène endémique de la fraude au bac a également et sans grande surprise marqué cette nouvelle session. Fait inédit, les candidats pris en flagrant délit de triche ont été appelés à la comparution immédiate devant différents tribunaux du pays, et ont écopé de peines sévères impliquant la prison ferme, a indiqué, hier mardi, un communiqué du ministère de la Justice. La première affaire a été traitée à Hassi-Bahbah (Djelfa), où deux personnes ont été condamnées à une peine de trois ans de prison ferme, précise le ministère, ajoutant que «les inculpés ont été également condamnés à payer une amende de 500 000 DA» avec un mandat de dépôt à l'audience, pour avoir diffusé le sujet de langue arabe et son corrigé. Trois autres personnes ont été condamnées à Tébessa à 18 mois de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA. Selon la même source, une peine similaire a été prononcée contre deux autres prévenus dans la wilaya de Relizane. Le département de Zeghmati ajoutera que d'autres fraudeurs ont été identifiés et seront, par conséquent, arrêtés incessamment. Ces sanctions pour le moins «sévères» dissuaderont «peut-être» les tricheurs de tenter leur coup. M. Z.