Pas de surprise dans les positions parmi la classe politique à l'égard du référendum du 1er novembre prochain portant projet de révision constitutionnelle, des positions qui commencent, néanmoins, à être formalisées. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Des positions qui découlent de la lecture et de l'appréciation que chacun de ces partis a du mouvement populaire du 22 février 2019, et qui semblent ne pas bousculer le schéma traditionnel, comme si cette inédite insurrection citoyenne n'avait jamais eu lieu. Avec, d'une part, une ex-allégeance qui semble dépasser la longue période de disette imposée par la révolution du sourire qui ne cesse de réclamer son renvoi au même titre que tous leurs appendices au sein des divers segments de la société. Une ex-allégeance qui reprend son souffle pour s'inscrire en droite ligne de la feuille de route mise en branle par le pouvoir dans sa nouvelle version. Ainsi, les FLN, RND, MPA, TAJ, Front el Moustakbal et autres ANR, Islah et Binaa ont annoncé la couleur bien avant que le comité d'experts présidé par le Dr Ahmed Laraba ne rende la copie finale dudit projet de la nouvelle Constitution. Leurs parlementaires au sein des deux chambres du Parlement ont adopté ledit texte à l'unanimité , du fait que leurs directions nationales respectives ont appuyé le projet à sa naissance, en janvier dernier. En face, au sein de l'opposition, les positions, même si elles divergent dans la forme, se rejoignent dans le fond avec un rejet, certes nuancé pour certains, dudit projet aussi bien dans son fond que dans sa forme. Ainsi, le FFS et le RCD ont d'ores et déjà annoncé la couleur via leurs conseils nationaux respectifs qui, au bout de leurs sessions, le week-end dernier, ont clairement signifié leur rejet du projet qui, selon eux, ne répond pas aux aspirations du peuple algérien. Le duo qui, autrefois, ne cessait de s'entredéchirer, adopte la même solution à l'égard de la crise qu'endure le pays , puisque plaidant pour un processus constituant devant déboucher sur la construction d'un Etat démocratique. Un duo qui «risque» d'être rejoint par le PT (Parti des travailleurs), dont la secrétaire générale donnera, aujourd'hui lundi, lecture des résolutions de la session du comité central du parti tenue vendredi dernier. Des résolutions, notamment celle concernant le prochain référendum qui ne devra pas être autre que le rejet, le parti faisant partie des forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) qui réclament un processus constituant. Pour sa part, l'opposition «verte» se distingue de celle démocrate, en ne remettant pas trop en cause le processus constitutionnel engagé par le pouvoir, préférant se focaliser sur le contenu et surtout la forme de la démarche. Ainsi, le MSP (Mouvement de la société pour la paix) a décidé de prendre part à ce référendum du 1er novembre prochain, mais en votant contre le projet de révision constitutionnelle. Une résolution adoptée par le conseil consultatif national du mouvement, avant-hier samedi, et qui ne constitue nullement une surprise. Certes, les députés du MSP ont boycotté la plénière de l'Assemblée populaire nationale, portant adoption dudit projet de révision constitutionnelle, mais c'était juste pour protester contre ce que le mouvement qualifie de «court-circuitage» des débats en plénière parlementaire. Cette position pourrait être adoptée également par les deux compères de la mouvance, Nahda et FJD (Front pour la justice et le développement) dont les conseils consultatifs nationaux devront se réunir, respectivement vendredi et samedi prochains. M. K.