C'est un ton des plus conciliants qu'adopte le Mouvement pour la société de la paix (MSP). Son madjliss echoura ne trouve presque rien à redire au sujet du dialogue auquel appelle le président de la République, ni du processus de révision de la Constitution en cours. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La formation politique de Abderrezak Makri se déleste du discours critique pour adopter un ton beaucoup moins critique. Les résolutions du conseil consultatif du parti tenu en début de semaine laissent entrevoir un positionnement beaucoup moins critique. Aucune des dix résolutions adoptées par le madjliss echoura ne remet en cause, ni dans le fond ni dans la forme ,des décisions récemment prises par le président de la République. Le dialogue ? Le MSP l'applaudit, considérant que «le dialogue national transparent et consensuel est la seule voie pour concrétiser les revendications du mouvement populaire et une chance pour la naissance d'une nouvelle ère». La révision de la Constitution, chantier lancé par Tebboune avec l'installation d'un comité d'experts et l'intention de soumettre la copie adoptée par le Parlement à référendum, est également du goût des membres du madjliss echoura qui estiment que «la révision de la Constitution est une priorité nationale pour un changement de la nature du régime et la préservation des libertés fondamentales, et la séparation entre les pouvoirs». Idem pour les textes que le président de la République avait promis de réviser, à l'instar des textes régissant le processus électoral puisque le MSP appelle lui aussi à «l'élaboration de lois consensuelles relatives à la vie politique, en mesure de réhabiliter la souveraineté populaire, et ceux à travers le référendum». En matière de politique étrangère, le MSP salue les efforts de la diplomatie algérienne qu'il appelle à poursuivre ses efforts, en vue du règlement de la crise libyenne. Abordant les questions d'ordre économique, le MSP insiste sur l'urgence d'élaborer une stratégie économique «claire», en mesure de rompre avec le système rentier et de garantir une vie meilleure aux citoyens, tout en appelant le gouvernement à prendre des mesures pour préserver le pouvoir d'achat du citoyen. Des positions en totale cohésion avec le contenu du récent communiqué émanant des instances du MSP et dans lequel le parti affirmait qu'il sera « partie prenante dans le dialogue collectif consacré au processus de réformes nationales auxquelles a appelé le chef de l'Etat, en vue de l'édification d'une Algérie nouvelle, conformément au référentiel du communiqué du 1er novembre servant l'intérêt de tous, notamment les générations futures», ajoutant être prêt à formuler des propositions «relatives essentiellement à la nature du régime politique et la majorité parlementaire, la régularité et la transparence des élections, et la lutte contre la corruption, outre le rôle de la société civile, la création d'associations, l'indépendance de la justice, la liberté d'expression et l'ancrage des principes de citoyenneté et d'une véritable démocratie». N. I.