Les commerçants de boissons alcoolisées de la wilaya de Tizi-Ouzou se sont encore mobilisés pour la reprise de leur activité interrompue depuis huit mois par les autorités, dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation du Covid-19. En effet, plus de cent cinquante personnes, dont des exploitants de ces établissements commerciaux spécialisés dans la vente de boissons alcoolisées et les travailleurs du secteur, ont tenu un sit-in, dans la matinée d'hier, mercredi, devant le siège de la Wilaya. À l'issue de ce rassemblement, une délégation composée du coordinateur de l'UGCAA, Samir Djebbar, et de représentants des commerçants concernés (grossistes et détaillants) et de leurs employés, a été reçue par le chef du cabinet du wali, en présence du directeur de la réglementation et de l'administration générale (Drag). «Nous estimons avoir présenté des arguments qui ont convaincu nos interlocuteurs qui ont été sensibles à la situation socioéconomique déplorable que vivent les opérateurs de ce secteur commercial. Nous avons senti une disponibilité de ces deux représentants de l'administration à régler ce problème dans les plus brefs délais», nous dira le coordinateur de l'UGCAA qui s'est dit optimiste quant à une réponse favorable même du wali, dès la réception du rapport qui lui sera présenté par ses collaborateurs. Néanmoins, l'information parvenue aux commerçants protestataires en fin d'après-midi du cabinet du wali a fini par décevoir les espoirs nourris durant toute la journée. Ces derniers ont été informés, en effet, que la réponse définitive du premier magistrat de la wilaya est conditionnée par la décision de sa tutelle, qui a été saisie de ce dossier, selon le coordinateur de l'UGCAA. « La décision du wali de s'en remettre à celle de sa tutelle ne fait que prolonger le marasme de ces commerçants qui menacent d'ester la Wilaya en justice, dans le cas où celle-ci refuserait à trouver une solution urgente à leur problème», affirme encore le coordinateur de l'UGCAA. Dans leurs précédentes déclarations, les protestataires se sont dit injustement exclus de la décision de reprise du travail accordée aux autres commerçants par le gouvernement, suite à l'allégement du protocole sanitaire. «Nous ne comprenons pas les raisons du refus de l'administration à nous autoriser à reprendre l'activité, du fait que le communiqué du gouvernement est explicite et parle de la reprise du travail pour tous les restaurants et débits de boissons», protestent ces commerçants qui ont déploré les retombées négatives de cette période d'inactivité de huit mois, sur leurs commerces, leurs familles ainsi que sur leurs salariés. S. A. M.