Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou El-Fadl Baâdji, a entamé depuis jeudi un périple qui l'a conduit dans quelques wilayas de l'Est en commençant par Constantine, où il a rencontré à huis clos ses cadres au siège de la mouhafadha avant d'organiser un meeting, vendredi matin, au centre culturel Malek-Haddad dans le cadre de la campagne électorale pour la révision de la Constitution, et s'est rendu ensuite dans la même journée à Chelghoum-Laïd puis Mila. La restructuration de la base militante et l'appel à l'ouverture des locaux du parti aux jeunes adhérents ont constitué le motif du déplacement du nouveau patron du FLN, jeudi, à la mouhafadha Constantine wassat. Une visite durant laquelle il s'est réuni à huis clos avec ses relais locaux et avec comme ordre du jour, les préparatifs du parti aux prochaines échéances électorales avec la transmission de nouvelles directives relatives au renforcement des rangs du vieux parti et surtout à l'intégration et la réhabilitation des «vrais» militants, selon ses dires. Entouré de ses partisans au siège de la mouhafadha, le SG de l'ex-parti unique s'est montré confiant quant à la place qu'occupe sa formation au sein de la population. Accusant d'autres partis politiques et forces idéologiques d'être derrière les campagnes de dénigrement, notamment lors des différentes marches du Hirak, le nouveau patron estime que «ces dernières aspirent à exclure le FLN de la scène politique» avant de lancer «un défi à toutes les composantes politiques du pays : pourront-elles remplir une salle de 1 500 partisans comme le fait en ce moment le FLN ?» Face à ses cadres, Abou El-Fadl Baâdji insiste sur la participation qualitative et quantitative de ses troupes aux prochaines élections en anticipant sur les législatives. Pour lui, le FLN votera «oui» pour l'amendement de la Constitution et tous ses partisans seront au rendez-vous du 1er novembre. Il n'hésitera pas à confier que «le FLN reviendra encore plus fort» mais avant tout, il faut rassembler les partisans, «les propres, les vrais militants qui ont été exclus dans le passé et malgré cela, ils sont restés fidèles au parti» . Il a insisté également sur l'impératif de s'éloigner des vieilles pratiques et les intrus de la chkara. «Ces pratiques doivent être bannies à jamais», a-t-il insisté. À noter que depuis son installation à la tête du parti, Baâdji a opéré plusieurs changements au niveau de 50 mouhafadhas ; reste à savoir si les cadres locaux de Constantine seront également changés. Aucune information n'a filtré sur ce sujet. Ilhem Tir