Au lendemain des événements qui ont émaillé le scrutin d'avant-hier dimanche pour le projet de révision constitutionnelle dans la wilaya de Bouira, hier, des militants politiques et ceux du Hirak étaient à la recherche de la moindre information concernant l'identité des jeunes qui avaient été arrêtés lors des émeutes qui avaient éclaté à Haïzer et Bechloul, les deux chefs-lieux de daïra qui étaient pendant toute la journée et même pendant la soirée de dimanche, le théâtre d'affrontements entre des policiers et des jeunes. L'on se rappelle que, pendant toute la journée de dimanche et bien que les centres de vote aient été fermés dans leur totalité, et les urnes saccagées, des jeunes en colère, suite aux blessures de deux des leurs à Bechloul, ont poursuivi les policiers jusqu'aux abords de leur siège de Sûreté de daïra. Cela, d'autant plus que, pendant ces affrontements, les policiers ont procédé à l'arrestation de certains émeutiers. Hier lundi, la population de la commune de Haïzer exprimait sa solidarité envers ces détenus en décrétant une grève générale qui a été totalement suivie. À Bouira et dans d'autres communes, des militants du Hirak, ainsi que ceux des partis politiques de la mouvance démocratique, en particulier le RCD, étaient en contact avec certaines familles des détenus et des avocats, pour avoir le nombre exact de jeunes arrêtés durant cette journée de dimanche au niveau des deux communes qui ont connu les émeutes, et se concerter sur la manière d'agir pour demander leur libération. Dans l'après-midi, et selon certains militants, des avocats qui faisaient partie du collectif pour la défense des détenus, né dans le sillage du Hirak, leur ont expliqué que la seule chose qu'ils ont réussi à savoir est que ces jeunes arrêtés et dont le nombre avoisinerait la dizaine seront traduits devant le juge d'instruction aujourd'hui mardi. Par ailleurs, et toujours dans le cadre de ces événements, le groupe RCD de l'APW vient de saisir par lettre le P/APW de Bouira pour demander au nom du groupe RCD, une session extraordinaire durant laquelle, les élus RCD comptent interpeller officiellement le wali de Bouira, Lekehal Ayat Abdeslam. Y. Y.