Al Qa�da, cette n�buleuse terroriste qui tient le monde en haleine et en alerte depuis notamment les attentats du World Trade Center le 11 septembre 2001, serait une banni�re fourre-attentats. L�ambassadeur du royaume d�Arabie saoudite en Alg�rie, Samy Abdallah Othmane Salah, est de cet avis. Il s�est exprim� mercredi en soir�e, invit� qu�il �tait des �Mille et une News� du journal El Djaza�r News . Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - �Le sigle Al Qa�da est aussi manipul� : l�ambassadeur, qui doute, donc, de la r�alit� d�Al Qa�da telle que pr�sent�e par l�Occident, a �tay� son assertion par le caract�re diffus des manifestations de l�organisation, qui s�vit aussi bien en irak, en Somalie que dans la r�gion du Sahel. Samy Abdallah, convi� � partager l�exp�rience du royaume en mati�re de lutte antiterroriste, n�exprimait pas, parlant d�Al Qa�da, un leitmotiv pr�alablement r�fl�chi. Il r�pliquait en fait � une interrogation de l�assistance autour d�Al Qa�da v�rit� ou illusion. S�agissant de l�objet annonc� de sa conf�rence, en l�occurrence l�exp�rience de l�Arabie saoudite en mati�re de lutte antiterroriste, l�ambassadeur a choisi de disserter autour de la p�riode s��talant de 2004 � 2007, p�riode � laquelle le royaume a connu une vague d�attentats meurtriers. Cette vague d�attentats, a expliqu� Samy Abdallah, a vis� les infrastructures et institutions publiques, causant la mort de 76 personnes et faisant plus de 570 bl�sses. Le bilan aurait pu �tre plus lourd si la vigilance s�curitaire n�avait pas permis de d�jouer plus de 220 plans d�attentats. La riposte s�curitaire aux attentats ayant cibl� le royaume a permis l��limination de 192 terroristes. Les services de s�curit� perdirent, eux, 80 �l�ments et compt�rent plus de 370 bless�s. L�ambassadeur, qui a affirm� que le royaume vit toujours la contrainte terroriste, a expliqu� que la lutte contre le terrorisme s�est accompagn�e depuis 2005 d�une d�marche r�conciliatrice quasiment dans des termes similaires � la r�conciliation version alg�rienne. A la diff�rence que dans le royaume, la cl�mence va exclusivement aux repentis qui n�ont pas commis d�assassinats ou d�attentats � l�explosif. �Ceux qui ont tu� ou perp�tr� des attentas � l�explosif sont jug�s et ex�cut�s�, a pr�cis� Samy Abdallah. L�ambassadeur a inform� que dans le cadre de cette r�conciliation, le royaume a, d�s 2005, mis sur pied un centre de suivi psychologique et d�insertion sociale au profit des repentis. Le centre, appel� Centre Mohamed Benai, est rattach� au minist�re de l�Int�rieur. �Le centre a accueilli, depuis sa cr�ation, 600 repentis, dont 109 �taient des �largis de la prison de Guantanamo. Ces repentis avaient suivi entre 6 et 9 mois, apr�s ils sont r�ins�r�s dans la soci�t�, a expliqu� Samy Abdallah. Mais l�insertion n�est pas une r�ussite totale, puisque l�ambassadeur a reconnu que 2 % des pris en charge ont rejoint les maquis au Y�men. Le centre a co�t� au royaume 70 millions de dollars. Parall�lement � ce programme d�aide � la r�insertion sociale et professionnelle des repentis, le royaume a pr�conis�, en 2005, lors de la conf�rence internationale de Riyad sur la lutte contre le terrorisme, la cr�ation d�un centre international de lutte antiterroriste sous l��gide de l�ONU. Nous n�avons pas encourag� le terrorisme en Alg�rie Dans les ann�es 1990, en Alg�rie, qui d�couvrit le terrorisme islamiste, les doigts accusateurs ont point� l�Arabie saoudite comme �tant l�un des sponsors de la subversion. In�vitablement, l�ambassadeur �tait interpell� autour de cette accusation, fond�e ou pas. Sa r�ponse a �t� on ne peut plus diplomatiquement fine. Selon lui, le royaume s�est toujours interdit de s�interf�rer dans les affaires des autres Etats ainsi que de prendre position pour telle ou telle faction. �Ce n�est pas parce que des individus pr�tendument saoudiens ont �mis des fetwas que l�Arabie saoudite est accus�e de quoi que ce soit. Le royaume souffre �galement de ces fetwas.� L�ambassadeur a expliqu� que le royaume a unifi� l��mission des fetwas, et ce pour lutter contre ces interpr�tations erron�es de l�islam et contrecarrer la propagande terroriste. Interrog� si le terrorisme en Arabie saoudite est une cons�quence des positions du royaume vis�- vis de l�Irak et du Hizbollah libanais, Samy Abdallah a r�torqu� que le terrorisme en Arabie saoudite date des ann�es 1970 et que ces causes ne sont pas li�es � l�invasion de l�Irak ou � l�expansion chiite. Samy Abdallah a affirm� �galement que l�Arabie saoudite coop�re avec l�Alg�rie dans la lutte antiterroriste.