Le FFS a organisé ce jeudi une rencontre-débat sur la situation des droits humains en Algérie, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'Homme. Karim Aimeur - Alger(Le Soir) - Intervenant à l'ouverture des travaux, le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, a plaidé pour une approche nationale indépendante sur la question des droits de l'Homme afin d'empêcher l'ingérence étrangère et arrêter le chantage international et régional sous ce prétexte. « Protéger les droits de l'Homme, c'est protéger l'Etat national, le préserver de toute déviation de son objectif et repousser toute forme d'ingérence d'où qu'elle vienne. Parce que le dossier des droits de l'Homme est devenu aujourd'hui un dossier sensible, complexe et imbriqué, surtout avec les agendas internationaux et les ambitions voraces des puissances néocoloniales qui l'ont utilisé comme cheval de Troie pour atteindre leurs objectifs dans les pays qu'elles ciblent, élaborer une approche nationale indépendante sur la question des droits de l'Homme à travers un débat national qui rassemble les vrais acteurs dans ce domaine est à même d'empêcher l'ingérence étrangère et d'arrêter le chantage international et régional au nom des droits de l'Homme et nous donnera en tant qu'Algériens l'opportunité de décider librement de notre avenir et d'aborder cette question en toute sérénité, dans le cadre d'une vision politique plus large », a-t-il déclaré. L'orateur a dressé un tableau sombre de la situation des droits de l'Homme dans le pays, affirmant que la situation se dégrade aujourd'hui après un mouvement populaire massif qui a laissé croire à l'amélioration de la situation. Pour le premier secrétaire du FFS, face à l'absence d'une solution, le pouvoir persiste dans son rejet catégorique de toute initiative ou approche visant à sortir de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays, et s'emploie à saper toute volonté qui émane de la société visant à réaliser le changement souhaité.Il a dénoncé « la gestion sécuritaire » du quotidien des Algériens et son lot de violation des droits humains, citant notamment les restrictions des libertés et les arrestations des militants et activistes tout en exigeant l'arrêt de cette « machine de répression ». Il s'est dit, en même temps, contre l'utilisation de l'appareil judiciaire dans ces agendas du pouvoir. Le responsable du FFS a affirmé que faire face à tous les défis qui se posent au pays nécessite « un front interne fort », qui doit être le produit d'un processus politique basé sur la démocratie, les droits de l'Homme et la souveraineté populaire ». Pour lui, respecter les droits de l'Homme et œuvrer pour leur promotion peut être un signal de bonne volonté qui renforce la confiance et consacre le climat d'apaisement « nécessaires pour lancer tout dialogue national inclusif et sincère qui aboutira à un accord sur une feuille de route de sortie de la crise multidimensionnelle qui frappe le pays ». K. A.