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Une campagne en dents de scie
Oléiculture à Bouira
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 12 - 2020

Jamais campagne oléicole n'a été aussi brinquebalante que cette année. Si pendant les années précédentes, la wilaya qui enregistre chaque année de nouvelles parcelles qui viennent de fait augmenter, d'une manière significative le verger oléicole, avec une production dépassant souvent les 7 millions de quintaux, et même les 10 millions en 2012, et plus de 8 millions de litres l'an dernier ; cette année, et selon plusieurs professionnels, la production ne dépassera guère les 3 millions de litres.
Pour expliquer cette chute drastique de la production, plusieurs facteurs sont avancés par les spécialistes, lesquels, il faut le dire , ne sont pas tous d'accord sur la prépondérance d'un facteur sur l'autre.
En effet, du côté de l'association olive de la wilaya de Bouira, son président, M. Arezki Toudert, pense que la production d'olives cette année sera des plus médiocres à cause de trois facteurs ; la mouche de l'olive, la sécheresse et le cycle alterné de l'olive.
Selon lui, la mouche est en train de faire des ravages dans les vergers, tant dans la région de M'chédallah qu'à El Esnam, alors qu'à Haïzer et Ath Laâziz, c'est la sécheresse qui a failli tuer jusqu'à l'olivier, pourtant connu pour sa rusticité et sa capacité à faire face aux plus grandes températures estivales.
Outre ces deux causes, le caractère alterné de l'olivier vient compléter le tableau sombre de cette filière qui connaît l'une des plus chétives campagnes des dix dernières années. Au point, selon toujours notre interlocuteur, que «certains oléifacteurs, ont décidé de ne pas ouvrir carrément ».
Or, ce constat n'est pas partagé par le président de la Chambre d'agriculture, M. Omar Demmouche qui pense que le problème de la mouche évoqué par certains, n'est jamais le facteur principal ayant influencé sur le rendement, cette année. Pour lui, la sécheresse est la principale cause de cette chute. Ensuite vient le caractère alterné de l'olivier.
Selon M. Demmouche, la sécheresse qui a sévi cette année durant la période estivale et même au mois de mai-juin avait lourdement affecté l'olivier dont le fruit, à cette période, était très fragile.
Ajouté à la sécheresse qui avait sévi durant les mois de septembre-octobre, où les rares oliveraies qui avaient réussi à sauvegarder une petite quantité d'olives, n'ont pas eu la quantité d'eau nécessaire pour que la pulpe reprenne vie. Vient à la fin, et par certains endroits, la mouche de l'olive, laquelle et malgré toutes les campagnes de sensibilisation pour lutter contre cet insecte ravageur, affecte l'olive quand la quantité venait à manquer au rendez-vous comme c'est le cas.
L'irrigation pour sauver la filière
Cela étant, et pour que la filière oléicole soit sauvegardée, le président de la Chambre d'agriculture de Bouira ne voit qu'une seule solution, qui a déjà donné des résultats probants du côté du périmètre irrigué de M'chédallah et chez certains oléiculteurs qui irriguent leurs oliviers, où la production est au rendez-vous.
Pour M. Demmouche, «L'irrigation de l'olivier reste la seule alternative pour sauver cette filière surtout que tous les climatologues prédisent des hausses de températures à l'échelle planétaire. D'où la nécessité de se préparer dès à présent aux solutions alternatives pour que l'olivier, aussi rustique soit-il, puisse faire face à ces étés caniculaires. Sinon, si les apports en eau, soit à partir du 1re avril jusqu'au 31 octobre, ne sont pas donnés, c'en sera fini de l'oléiculture dans un proche avenir».
Selon notre interlocuteur, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, qui est conscient de cette donne, a déjà pris les devants puisque, une convention avec le ministère des Ressources en eau vient d'être signée pour délivrer des autorisations de forage pour tout agriculteur possédant sa propre parcelle, hors des périmètres irrigués. Des autorisations avec des aides financières dans le cadre du développement agricole ou PNDA, pour le forage, le kit du «goutte-à-goutte», les filets de récolte, etc.
Et parlant des périmètres irrigués, M. Demmouche rappelle qu'à Bouira, celui de la vallée du Sahel est venu à point nommé puisque la région connue pour ses oliveraies séculaires et la qualité de son huile dont la renommée vient de franchir les frontières en arrachant des médailles d'or dans des foires et concours internationaux, devra être encouragée à l'irrigation à partir de cette conduite réalisée en interconnexion entre les barrages de Tilesdit à Bouira et Tichy Haf à Béjaïa.
Vers l'extension des périmètres irrigués
En prenant acte d'abord des recommandations du ministre des Ressources en eau qui avait clairement appelé, lors de sa visite dans la willaya en mai dernier, les responsables locaux à la réalisation des extensions pour toucher toutes les terres agricoles, publiques et privées, susceptibles d'apporter un plus dans les cultures maraîchères et de l'arboriculture, afin d'aller vers l'exportation des produits agricoles. Et en la matière, l'huile d'olive extravierge, que le ministre de l'Agriculture espère voir leader dans l'exportation ; avec l'appui de son homologue de l'industrie, qui a préconisé pour ce faire, la création d'un consortium.
En somme, autant de projets à engager et qui, une fois conjugués, devront surtout avec les autres périmètres irrigués des Aribs à Aïn Bessem pour toucher El Hachimia et Aïn-Laloui et celui de Lakhdaria et Kadiria, faire de Bouira une wilaya pivot dans l'agriculture diversifiée avec presque toutes les variétés culturales de légumes et des fruits. Cela, outre les céréales, la pomme de terre, l'aviculture, l'apiculture et bien sûr, l'oléiculture au niveau du périmètre irrigué de la vallée du Sahel à M'chédallah.
Rappelons que pour l'oléiculture, Bouira, avec la politique du développement agricole, compte quelque 38 000 hectares, dont plusieurs surfaces, plantées le long de la bande sud de la wilaya du côté de Dirah et Hadjra-Zerga.
Pour cette année, la superficie en rapport dépasse les 27 000 hectares. Pour la production et comme nous l'avons expliqué, et faute de données chiffrées et prévisionnelles de la DSA, — nous nous sommes déplacés trois jours d'affilée pour avoir ces données mais sans résultats – des professionnels et pour des raisons citées plus haut, l'estiment à 3 millions de litres.
Une production qui a des retombées sur le prix de l'huile qui se vend actuellement au niveau des huileries entre 600 et 700 dinars le litre alors que chez les particuliers, il est cédé à 800 dinars et plus.
Y. Y.


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