Les agricultures de la région de Mansourah ne font que constater les dégâts commis par la meute de sangliers, depuis le début de l'automne. La bête, poussée par la faim, s'aventure dans les champs détruisant sur son passage toutes les cultures au niveau de Terny, Mansourah, Zelboun. Des localités isolées sont à la merci du sanglier, qui pullule dans la forêt des Petits-Perdreaux et de Tzarifef. Les automobilistes qui empruntent la RN 5 reliant Béni Mester à Béni Boublel prennent toutes les précautions sur ce tronçon routier, où plusieurs accidents ont été signalés, notamment à la tombée de la nuit où des dizaines de sangliers traversent la route pour se diriger vers les champs de Mansourah. La population de cette espèce d'animaux prolifère de plus en plus dans les régions boisées d'El-Ourit et de Sabra. Les agricultures sont inquiets. « On ne peut pas garder nos champs jour et nuit pour préserver nos récoltes, il faut organiser des battues à grande échelle sur toutes les hauteurs de Lalla-Setti pour en réduire le nombre », nous dit un fellah de Bousmih, qui ajoute que cet animal s'en prend même aux tombes d'un petit cimetière non protégé. Ce n'est que le début de l'hiver, la situation risque d'empirer avec l'approche du grand froid, qui pousse toutes sortes de bêtes à envahir des zones habitées. Pour rappel, un drame a été évité de justesse sur la route qui mène vers le village de Boudjemil lorsqu'un automobiliste a été attaqué par des sangliers. Il a eu la vie sauve grâce à l'arrivée d'une meute de chiens, qui les a fait fuir vers les monts boisés où ils vivent à longueur d'année. M. Zenasni