C�est bien connu : � peine pass� les deux premi�res semaines du Ramadan que l�on pense d�j� � l�A�d. Dans les art�res de la capitale, le ton est d�j� donn� : les familles prennent d�assaut les magasins d�habits et les marchands de dioul commencent leur reconversion pour proposer le n�cessaire pour les g�teaux. Nawal Im�s - Alger (Le Soir)- Le d�cor est plant� : les pr�paratifs ont bel et bien commenc� et �a �sent� d�j� l�A�d. Il suffit de sillonner les art�res de la capitale pour s�en convaincre. Les fortes chaleurs ont cependant forc� les familles � changer leurs habitudes. Seuls les plus t�m�raires s�aventurent la journ�e. Ceux qui le font disent n�avoir pas tellement le choix car ne disposant pas de v�hicules et craignant de ne pas trouver assez de transport en commun en soir�e. Sous un soleil de plomb, accompagn�s de leur prog�niture, les parents battent le pav� pendant des heures � la recherche de la tenue vestimentaire qui leur semble la mieux indiqu�e pour les f�tes et qui corresponde un tant soit peu au budget qu�ils ont pr�vu pour l�occasion. Les magasins climatis�s constituent une v�ritable oasis dans cette qu�te effr�n�e du plus bel atour. Les familles s�y attardent le temps de se rafra�chir et de repartir � la conqu�te. Les boutiques de pr�t�- porter ne sont pas les seules � �tre cibl�es, beaucoup de familles leur pr�f�rent les march�s o� les prix sont nettement plus abordables. Ceux de Belcourt ou de la place des Martyrs sont les plus fr�quent�s. Les bourses modestes peuvent y trouver de quoi habiller les enfants avec un petit budget m�me si la qualit� n�y est pas. Particularit� de cette ann�e, les Alg�rois ont une nouvelle destination pour faire du shopping : le centre commercial de Bab Ezzouar. L�affluence y est toujours aussi importante. Les familles ciblent les grandes enseignes ou des marques un peu moins connues. Elles semblent y trouver leur bonheur puisque certains magasins ont vu leurs �tals d�valis�s et sont en rupture de stock. Mais la tendance cette ann�e plus que les autres, ce sont les sorties nocturnes. La canicule oblige beaucoup de personnes � diff�rer leurs sorties. Et m�me s�il ne fait pas frais en soir�e, les sorties sont nettement moins p�nibles puisqu�on peut au moins se d�salt�rer. Tout juste la vaisselle du f�tour lav�e, femmes et enfants prennent d�assaut les art�res de la capitale � tel point qu�il y a plus d�embouteillages le soir qu�en journ�e. A la rue Didouche-Mourad ou � la rue Ben M�hidi, il est pratiquement impossible de circuler en voiture. Les automobilistes en qu�te d�une place de stationnement peinent avant de pouvoir en trouver une. Ensuite, c�est la ru�e, surtout que les magasins jouent le jeu. Sur les grandes art�res, ils restent ouverts jusqu�� deux heures du matin. Le shopping nocturne a de plus en plus d�adeptes et les magasins s�y adaptent. La majorit� d�entre eux n�ouvrent qu�aux alentours de onze heures du matin et restent ouverts jusqu�au petit matin. Les sorties nocturnes semblent allier l�utile � l�agr�able : on fait du shopping, on d�guste des glaces, au grand bonheur des petits et des grands. A mesure qu�approche la date fatidique, les sorties s�intensifient. Une v�ritable course contre la montre est engag�e afin d�habiller de pied en cap les enfants. L�ordre des priorit�s est alors revu : la pr�paration du f�tour qui occupait essentiellement le temps et l�esprit est rel�gu� au second plan. Les tables sont moins garnies et personne ne s�en plaint puisque ��a sent� d�j� la fin du Ramadan.