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Alger désertée par une grande partie de ses habitants
A la veille de l'Aïd El Fitr
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 09 - 2010

Comme toutes les années, la veille de l'Aïd El Fitr, au même titre que l'Aïd El Adha ou toute fête religieuse, les routes de l'ouest et plus particulièrement celles de l'est sont prises d'assaut par les automobilistes.
Un phénomène récurrent qui procure bien des soucis pour les services de sécurité dont le nombre est, devant la circonstance, doublé sur les routes mais également au sein de la capitale et des autres grandes villes d'Algérie. Pour ainsi dire, les routes se vident progressivement et jusqu'aux dernières heures de la nuit du doute, les axes routiers menant vers la ville des Genêts ou vers les villes de l'est et de l'ouest sont saturées.
Devant cette circonstance et pour faciliter la tâche, les services de sécurité ont mis en place des dispositifs moins étanches. Toutefois et en dépit de ces mesures de sécurité, des bouchons se sont constitués en certains points, résultat du manque de civisme de certains et de l'égocentrisme des autres. A Alger, les artères se vident et la circulation est plus fluide.
Les services de police sont partout. Mêmes constat en zone rurale où les brigades de gendarmerie sont opérationnelles et occupent le terrain pour parer aux accidents de la route et pour dissuader les récalcitrants.
Le vide qui s'abat sur la capitale est un spectacle qui se répète chaque année. Seuls des mendiants ou des sans domicile fixe continuent à battre le pavé.
Les plus rusés se dépêchent pour accaparer les places à l'entrée des mosquées, espérant et convoitant la compassion des fidèles contraints de donner la fitra qui est de 100 DA par personne.
Une obligation religieuse qui fait la joie des malheureux. Par ailleurs, les stations-services sont littéralement prises d'assaut par les automobilistes devant se rendre vers leurs régions respectives afin d'y passer les fêtes en famille. Il sied de souligner que ces stations ne manqueront pas de faire bonne recette.
Pénurie de carburant
Dès les premières heures de la matinée de la journée du doute, certaines pompes avaient déjà relevé les pistolets. Les citernes d'essence étaient déjà vides, consommées par les automobilistes dont la queue ne finissait pas. Les signes révélateurs de l'arrivée de la fête liturgique crevaient les yeux en cette journée de mercredi. Pour les ménages, l'heure est aux emplettes.
Comme le veux la coutume, les jours précédents et même la veille de l'Aïd, bon nombre d'artères et de marchés sont phagocytés par les revendeurs à l'étalage. Des articles de toutes sortes sont proposés à des prix quelques peu élevés. Fête oblige, les parents sont contraints de satisfaire les exigences des enfants en leur procurant des accoutrements neufs.
Sur ce chapitre, les revendeurs de jouets se multiplient sur les trottoirs et proposent parfois des jouets à des prix concurrentiels qui ne sont pas du goût de certains magasins qui se voient concurrencés illégalement.
A Belouizdad, pour ne citer que ce quartier populaire, les revendeurs sont repoussés vers les rues adjacentes. Même topo dans les autres quartiers tels que Bachdjarah ou Bab El Oued où un grand mouvement de foule est constaté.
Quelques boulangers en activité
Pour les ménagères, l'heure est aux préparatifs de cette fête. Des quantités de farine, de semoule et autres pots de miel sont entassés en vue de préparer des gâteaux orientaux. Mais le hic est que la plupart des boulangers ont baissé rideau pour se rendre dans leur région natale.
Cela pose un sérieux problème en certains quartiers dont les habitants sont obligés de se déplacer pour cuire les plateaux de gâteaux préparés par les femmes.
Tcherek el âryene, baqlaoua, makrout, dziriyat ou les qnidlet sont les quelques variétés de gâteaux préparés à l'occasion. Dans les quartiers populeux, les odeurs des gâteaux cuits commencent à se dégager. Devant une boulangerie de Bachdjarah, une longue file d'enfants et de femmes tenant des plateaux s'est constituée.
Même spectacle en certains autres endroits populeux comme Bab El Oued. «La nuit sera longue pour nous», révèle un boulanger qui a préféré travailler. A raison de 50 DA voire 70 DA la cuisson d'un plateau, il réalisera un bon pécule au vu des centaines de personnes qui attendent leur tour.
Toutefois, les boulangers craignent les pannes d'électricité qui risquent non seulement de stopper leur activité mais également de procurer un conflit avec les propriétaires des plateaux.
Pour l'heure, ils croisent les doigts. Même attitude observée chez les clients qui espèrent qu'aucune coupure ne se produira. Le spectre des coupures continuera de planer.
Le pain viendra à manquer comme toutes les années en ces jours de fête. Occupé à la cuisson des gâteaux, les boulangers ne produiront que quelques fournées quotidiennes. Une situation que les citadins ont compris et pour parer aux aléas, ils se ravitaillent en pain la veille de l'Aïd.
Pour les plus heureux, ils consommeront du pain fait maison ou des galettes. Les enfants eux consommeront des gâteaux. Les coiffeurs réaliseront également des profits considérables car, la nuit durant, ils mettront en application leur dextérité au service des milliers d'enfants et d'adultes qui viendront y refaire une coupe.
Cela dit, si la ville est en proie à une animation particulière en ces journées de veille de l'Aïd, elle sera très bruyante le jour de l'Aïd où des pétards et des vuvuzelas petit format empliront l'atmosphère. En dépit du malaise qui marque notre société, les couleurs dont se pareront les villes feront oublier les vicissitudes de la vie.


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