Les membres du Pacte de l'alternative démocratique se sont retrouvés, hier mercredi, dans une réunion consacrée à la situation générale du pays. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le conclave, tenu au siège de l'UCP, a été l'occasion, selon une source proche de ce pôle qui tient à une transition démocratique à l'effet de consacrer les revendications du mouvement populaire du 22 février, de prendre acte, encore une fois, du rétrécissement des libertés, avec de la «dichotomie» dans l'attitude du pouvoir face à la question des détenus et des activistes du mouvement populaire, poursuivis pour leur activisme et leurs opinions. Des activistes dont certains ont été acquittés et innocentés des chefs d'inculpation retenus initialement contre eux, alors que d'autres ont été condamnés, pour certains sévèrement. Et à notre source de citer en exemple l'activiste de Mostaganem Dalila Touat, condamnée cette semaine à 18 mois de prison ferme et à une amende de 300 000 dinars pour outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions et publications portant atteinte à l'ordre public. Les forces du PAD ont, dans la foulée, réitéré leur demande relative à la libération immédiate et inconditionnelle des détenus pour délit d'opinion, l'arrêt des poursuites judiciaires et des intimidations ainsi que les arrestations arbitraires», «la réhabilitation pleine des personnes injustement poursuivies, condamnées et emprisonnées» et «le respect de toutes les libertés citoyennes et le multipartisme». À propos de ces libertés malmenées, on affirme de même source que le Comité de défense des libertés qui devait naître il y a un mois de cela est toujours de mise. Sauf que, ajoute encore notre source, on tient au sein du PAD à ce que cette structure soit indépendante. Et cette dualité du pouvoir, les membres de cette coalition des partis, des personnalités et des organisations se revendiquant de la mouvance démocratique, la relèvent également dans l'action du gouvernement avec, poursuit notre source, les «rétropédalages» et les «contradictions» dans les décisions de l'exécutif. Ceci, non sans mettre le doigt sur «l'instrumentalisation» de la crise sanitaire induite par la pandémie de Covid-19, pour brider davantage l'action politique qui n'est tolérée que pour ceux qui adhèrent à la feuille de route du régime. Une crise sanitaire dont la gestion calamiteuse a étalé au grand jour, poursuit notre source, toute «l'étendue du drame de notre système de santé». Les membres du PAD n'ont pas eu à traiter de la mouture de l'avant-projet de révision du code électoral. Ceci, même si certains membres de ce conglomérat, à l'image du RCD, ont eu déjà à le qualifier de «non-événement tant il s'inscrit en droite ligne de la feuille de route du régime qui n'a d'autre souci que sa pérennité», affirme notre source. M. K.