Les forces du Pacte pour l'alternative démocratique annonceront la mise sur pied d'un comité de défense des libertés, vraisemblablement la semaine prochaine. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Les forces du Pacte pour l'alternative démocratique multiplient les rencontres à l'effet de donner corps au comité de défense des libertés, idée née dans la foulée de la rencontre du 10 octobre dernier et dont elle constitue la principale résolution. Elles se sont de nouveau retrouvées, avant-hier lundi, au siège national du MDS (Mouvement démocratique et social) avec à l'ordre du jour, l'état d'avancement des contacts à établir avec divers acteurs des mondes politique, associatif et syndical de même que des figures du mouvement populaire du 22 février 2019 et des personnalités. Car, selon une source proche de ce conglomérat de partis, de syndicats, de personnalités et de collectifs de divers horizons, il est question de «ratisser le plus large possible» pour constituer ce comité « ouvert à tout le monde». Une instance devenue un «impératif» au vu de «l'arbitraire qui caractérise la scène nationale» pour pouvoir assurer le minimum vital, à savoir les droits de l'Homme à travers un pacte et un consensus minimal concernant les droits et les libertés autour desquels s'opérera la mobilisation la plus large à l'effet de contraindre le pouvoir en place au respect de ces dispositions constitutionnelles et également consacrées dans les conventions et autres traités internationaux ratifiés par notre pays», explique encore notre source. Des contacts ont été déjà établis et d'autres sont en cours et l'on prévoit la mise sur pied de cette instance, tout prochainement, peut-être même la semaine prochaine. Il faut rappeler qu'à l'issue d'une journée de mobilisation organisée en octobre dernier, le PAD avait appelé à la création d'un outil de défense des libertés du fait du tableau très sombre de la situation des libertés. Ceci non sans exiger «la libération immédiate et inconditionnelle des détenus pour délit d'opinion, l'arrêt des poursuites judiciaires et des intimidations ainsi que les arrestations arbitraires», «la réhabilitation pleine des personnes injustement poursuivies, condamnées et emprisonnées» et «le respect de toutes les libertés citoyennes et le multipartisme». Il a également dénoncé «la violation des libertés et le déni des droits sur fond de répression massive à l'encontre d'activistes, de journalistes, d'animateurs de partis, de syndicats et d'espaces citoyens», de même que l'attitude du pouvoir en place qui «ne permet aucune voix discordante», estimant à ce titre que «jamais depuis l'avènement du soulèvement du Hirak révolutionnaire un tel degré de brutalité, d'arbitraire policier et d'abus judiciaire n'a été atteint». Il faut noter que si le FFS n'est plus partie prenante de ce regroupement de forces progressistes, l'aile Ali Laskri ne se manifestant plus à leurs réunions, les forces du Pacte pour l'alternative démocratique ne cessent d'enregistrer de nouvelles adhésions dont la dernière celle d'un actif collectif d'avocats réputé pour son implication dans la défense des activistes du mouvement populaire du 22 février 2019. M. K.