Les partis constituant le Pacte d'alternative démocratique (PAD) ne donnent pas pour l'heure des consignes de vote. Les forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) sont formelles : l'escalade dans la répression qui s'abat depuis quelques semaines sur les activistes du Hirak et les journalistes, dont le signe emblématique demeure la lourde condamnation de Khaled Drareni, procède du souci des autorités de "contrôler" le prochain référendum sur la Constitution assimilé à un autre "coup de force" après celui de la présidentielle de décembre 2019. "À travers cette escalade dans la répression visant à faire régner la terreur, le pouvoir veut d'abord s'assurer par cet autre coup de force le contrôle du référendum constitutionnel dont l'issue s'annonce désastreuse pour son image, malgré la campagne de propagande univoque orchestrée à travers des médias tombés aux mains de la police politique", soutiennent ces forces dans un communiqué publié jeudi au lendemain d'une réunion tenue à Alger. "Ainsi, à travers le prisme du pouvoir, l'Algérie nouvelle qu'inspire le Hirak béni se transforme au final en une Algérie de fermeture politique et de répression", déplorent-elles. Ce conglomérat de partis constitué dans la foulée du mouvement populaire et regroupant le PT, le PST, le RCD, l'UCP, le MDS et le FFS, dont la nouvelle direction a décidé le gel de sa participation, ainsi que la Laddh, estime que la répression, conjuguée à la dégradation de la situation socioéconomique du pays, signe l'échec du pouvoir en place. "L'encadrement policier et la répression, aux conséquences déroutantes pour ceux-là mêmes qui cherchent à restaurer le système autoritaire, tout comme l'immobilisme face à la dégradation de la situation socioéconomique et à la paupérisation galopante signent la disqualification du pouvoir dans la gestion politique du pays. Ils expriment, on ne peut plus clairement, le déni au droit aux libertés démocratiques et traduisent un mode de gestion de la société qui repose exclusivement sur la négation du politique", souligne le communiqué. "Stupéfaites" et "consternées" par le "lourd et inique" verdict de la Cour d'Alger à l'encontre de Khaled Drareni, les forces du PAD relèvent également que près de deux cents activistes du mouvement populaire, "souvent ignorés des médias", connaissent malheureusement le même sort. "Ils sont détenus, condamnés et incarcérés arbitrairement. La persistance de ces arrestations arbitraires et des lourdes condamnations d'activistes et de journalistes, qui visent à l'étouffement de toute voix discordante, restent ainsi les seules réponses du pouvoir aux exigences du peuple", disent-elles, avant d'exprimer leur "solidarité indéfectible" et "agissante" avec le journaliste Khaled Drareni et "exigent sa libération inconditionnelle, tout comme elles exigent la libération des nombreux autres détenus politiques et d'opinion". Les forces du PAD qui ne donnent pas pour l'heure des consignes de vote ni n'évoquent l'éventuel retrait du FFS saluent enfin la "poursuite de la mobilisation" des Algériennes et des Algériens à l'intérieur du pays, ainsi qu'à l'étranger (grandiose manifestation de nos compatriotes à Paris et ailleurs le dimanche 13 septembre).