Ferhat-Aït-Ali Brahim parle d'une «campagne de dénigrement» visant le département de l'industrie qu'il dirige, une campagne menée à travers des «accusations infondées» au sujet du dossier de l'importation des véhicules. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le ministre qui intervenait, avant-hier jeudi, au Conseil de la Nation dans le sillage d'une plénière dédiée à des questions orales, a ouvertement accusé des parties étrangères qui exerceraient, selon lui, des pressions à l'effet d'imposer leurs conditions. «Au sortir du ministère de l'Industrie, une campagne est aussitôt enclenchée via leurs relais en Algérie et à l'étranger», dira-t-il. Pour lui, le gel de l'importation de véhicules de moins de trois ans était dû à plusieurs «obstacles techniques et juridiques» qui ne permettent pas l'exercice de cette activité commerciale, notamment «ceux liés à la lutte contre le marché parallèle des devises». Pour lui, cette importation de véhicules usités «encourage le marché parallèle au détriment du Trésor public», non sans signifier que l'Etat «ne peut financer le marché noir des devises». Par ailleurs, au sujet du dossier de l'importation des véhicules neufs, Ferhat-Aït-Ali Brahim tiendra à préciser qu'elle «n'est pas l'apanage de quatre concessionnaires qui ont bénéficié, lundi dernier, d'autorisations provisoires.» Et de soutenir que la commission spécialisée «continuera à étudier les dossiers déposés, au cours de la semaine prochaine». Et de rassurer dans la foulée que tout dossier remplissant les conditions requises «bénéficiera d'une accréditation octroyée par la commission intersectorielle chargée de l'examen des dossiers des concessionnaires automobiles». Au sujet des concessionnaires dont les dossiers ont fait l'objet de réserves, le ministre de l'Industrie précisera qu'ils «peuvent y remédier pour obtenir une accréditation». Aussi, Aït-Ali Brahim affirmera que les concessionnaires provisoirement retenus répondent aux critères du cahier des charges et ont des capitaux algériens à cent pour cent. Ce qui profitera au Trésor public qui engrangera la bagatelle d'un milliard de dollars, matière fiscale en un an. Par ailleurs, le ministre de l'Industrie a annoncé un projet de texte modifiant la loi 08-04 de 2008 relative au foncier industriel. Un texte qui prévoit l'introduction de nouvelles clauses permettant le suivi de l'opération d'exploitation des assiettes industrielles non exploitées par les opérateurs industriels, et la création d'une instance nationale chargée de la gestion du foncier industriel sur la base de la transparence et l'efficience économique. Une opération d'assainissement entamée et qui s'est soldée jusqu'ici par la récupération de près de 3 000 assiettes au niveau national. Le ministre de l'Industrie a également parlé d'un plan de distribution du foncier industriel en fonction de la spécificité de chaque zone afin de relancer l'industrie nationale. Un foncier industriel qui doit, selon lui, faire l'objet d'une «gestion rationnelle et objective» pour faire l'économie, a-t-il expliqué, du «problème des projets non réalisés». M. K.