Le nouveau chef du Pentagone, Lloyd Austin, s'est entretenu jeudi avec la ministre française des Armées Florence Parly de la situation au Sahel, mais n'a pris aucun engagement sur le soutien américain à l'opération antiterroriste dans cette région, selon son porte-parole. Le ministre américain de la Défense a discuté avec Mme Parly de «la sécurité et la stabilité en Afrique, du besoin d'une vigilance permanente face au terrorisme et à la pandémie» de Covid-19, a déclaré John Kirby. «Le ministre n'a pris aucun engagement dans un sens ou dans un autre, mais il a évidemment exprimé sa reconnaissance pour le travail que la France accomplit en termes de lutte contre le terrorisme», a-t-il ajouté au cours d'un point de presse. La conversation entre les deux ministres de la Défense a aussi porté sur la situation en Irak et en Afghanistan, ainsi qu'au Moyen-Orient en général, selon le porte-parole. Mais il a souligné qu'une semaine à peine après son arrivée à la tête du Pentagone, M. Austin voulait «examiner l'ensemble de la posture militaire (des Etats-Unis) dans le monde avant de prendre des décisions spécifiques». Au Sahel, Washington fournit à l'opération Barkhane de précieuses capacités de renseignement et de surveillance - notamment grâce à ses drones -, du ravitaillement en vol et du transport logistique, pour un coût de 45 millions de dollars par an. Début 2020, l'administration du Président sortant Donald Trump avait prévenu que les Etats-Unis entendaient réduire leur présence en Afrique, faisant craindre à la France une réduction de l'aide américaine apportée à Barkhane. Il n'en a finalement rien été. La France espère également obtenir auprès de la nouvelle administration américaine des assurances concernant l'avenir de la coalition internationale anti-Etat islamique (EI/Daech) en Irak et Syrie, emmenée par Washington et à laquelle participent 900 militaires français. APS