C'est du moins ce qu'il en ressort des dernières déclarations des responsables iraniens. Le pire quant à une escalade militaire d'envergure, à la faveur du fin de mandat de Donald Trump, le 20 janvier, a été heureusement évité connaissant le caractère ouvertement belliqueux du 45e Président des Etats-Unis. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a accusé l'ex-Président américain Donald Trump de chercher à fabriquer «un prétexte» pour lancer «une guerre» avant son départ de la Maison-Blanche. Les Iraniens ne semblent pas près d'oublier l'assassinat, le 3 janvier de l'année dernière, du général iranien Qassem Soleimani, chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, surtout à l'approche de la commémoration de sa mort. Les responsables iraniens promettent de venger leur chef militaire. « Les assassins ne seront nulle part en sécurité », déclare-t-on. Aujourd'hui encore, aucune des deux parties ne baisse la garde en cas de risque de confrontation directe. La communauté internationale s'attend à une désescalade à la lumière de l'avènement de Joe Biden au Capitole qui entend réintégrer les pourparlers sur le nucléaire. Le pire, en cette période de pandémie de Covid-19, est que l'administration Trump a plutôt renforcé l'embargo contre l'Iran, provoquant des milliers de victimes foudroyées par le virus. Néanmoins, les deux ennemis jurés attendent chacun de son côté un signe de bonne volonté de l'autre. L'Europe, qui a parrainé les accords sur le nucléaire, affiche un optimisme prudent et se dit prête à prendre toute initiative allant dans ce sens. B. T.