Le Nerazzurro remplace le Rossonero au sommet de la Serie A: l'Inter Milan a profité de la défaite surprise de l'AC Milan pour s'installer dimanche dans le fauteuil de leader, à une semaine d'un derby qui vaudra cher. L'Inter Milan, dont les ambitions sont désormais réduites au championnat après le fiasco en Ligue des champions et l'élimination cette semaine en Coupe d'Italie, peut remercier Romelu Lukaku, auteur d'un doublé et d'une passe décisive contre la Lazio Rome (3-1) dimanche soir lors de la 22e journée. L'Inter compte un point d'avance sur Milan avant le derby, sept sur la Roma (3e) et huit sur la Juve (4e). Les défaites samedi de Milan, surpris par le promu La Spezia (2-0), et de la Juventus, à Naples (0-1), avaient ouvert un boulevard : les Nerazzurri n'ont pas raté l'occasion. Face à une Lazio en confiance et maîtresse du ballon, qui restait sur six victoires, l'Inter s'est principalement appliquée à défendre en mode compact pour ensuite planter ses banderilles en contre. Sur l'un de ces contres, Lautaro Martinez a obtenu un penalty, après un tacle un peu désespéré de Wesley Hoedt. Une décision sévère au goût, qui a «orienté le match», selon l'entraîneur romain Simone Inzaghi. Mais Romelu Lukaku le transformait sans états d'âme (22e) pour son 15e but de la saison. Le Belge a ajouté le 16e juste avant la pause, pour rejoindre Cristiano Ronaldo en tête du classement des buteurs, profitant d'un ballon revenu dans ses pieds avec un peu de chance (45e). Lukaku a atteint avec ce doublé la barre des 300 buts en carrière, clubs et sélection inclus. Pour sa 500e apparition en Serie A, le gardien nerazzurro Samir Handanovic est lui resté vigilant devant Manuel Lazzari (12e) puis Ciro Immobile (38e). La forteresse milanaise n'a craqué qu'une fois : sur un coup franc de Milinkovic-Savic, dévié par son coéquipier Gonzalo Escalante (61e). Mais les espoirs laziali n'ont duré que trois minutes, le temps pour l'implacable Lukaku de remonter le terrain à toutes jambes pour offrir un but immanquable à Martinez. «C'est un point de départ, pas un point d'arrivée», a mis en garde Antonio Conte, saluant la «belle réponse» de Lukaku après des matches plus compliqués mais aussi de Christian Eriksen, auteur d'un match solide.