Le chef de l'Etat veut visiblement accélérer la cadence de son processus de réforme institutionnelle, menant droit à l'avènement de son projet phare, une Algérie nouvelle. Abdelmadjid Tebboune met le turbo pour la matérialisation de ses engagements électoraux à l'occasion de l'élection présidentielle du 12 décembre écoulé qui l'a consacré. Aussitôt le projet de révision constitutionnelle arrivé à son ultime phase, celle de sa proposition à la consultation populaire à l'occasion du référendum prévu le 1er novembre prochain, avec le déclenchement du processus référendaire à la faveur de la convocation du corps électoral, mardi dernier ; il passe à un autre volet de ce processus institutionnel qui vise à «codifier les revendications du Hirak populaire, éviter l'autocratie et outrepasser l'économie basée sur l'exclusion d'une partie au détriment d'une autre». Celui de la revue de la loi portant régime électoral, à même de la mettre au diapason des nouvelles dispositions contenues dans le projet de révision constitutionnelle en prévision d'élections législatives et locales anticipées, prévues après le référendum prochain. Dans ce sillage, le chef de l'Etat a procédé, hier samedi, à la mise sur pied de la commission nationale chargée de l'élaboration du projet de révision de la loi organique portant régime électoral. Il a installé à la tête de cette commission de neuf membres, Dr Ahmed Laraba qui avait présidé le comité ayant élaboré le projet de révision constitutionnelle. Cette commission est composée de représentants du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire et de sept professeurs de diverses universités du pays. Elle devra élaborer son projet à la lumière des dispositions nouvelles contenues dans le projet de révision constitutionnelle, et ce, conformément à l'engagement électoral du chef de l'Etat de «donner la chance aux jeunes et lutter contre le phénomène de l'utilisation de l'argent pour influer sur le processus électoral». Avec ce projet d'amendement de la loi organique portant régime électoral, il ne resterait au chef de l'Etat que l'amendement de la loi régissant le fonctionnement des partis. M. K.