Le médiateur de la République, Karim Younès, a déclaré, hier à Ouargla, que la mission de médiation ne devait pas se limiter aux seules préoccupations sociales, mais s'élargir à l'écoute du citoyen, pour l'ensemble de ses revendications légitimes. Il a rappelé que l'instance du médiateur de la République a donné au citoyen le moyen de faire entendre sa voix grâce à des mécanismes de coopération entre l'administration, les assemblées élues et les services du médiateur de la République. Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) - Lors d'un regroupement régional des délégués du médiateur de la République des wilayas du sud-est du pays (Ouargla, Touggourt, El-Oued, M'ghaïr, Biskra, Ouled-Djellal, Laghouat, Ghardaïa, El-Ménéa, Tamanrasset, Illizi, Djanet, In Guezzam et la circonscription administrative Debdeb), Karim Younès a insisté sur l'exercice de l'instance qu'il dirige pour l'obtention des droits légitimes des citoyens et réprouvé à l'occasion les agissements de bureaucrates. Selon lui, la mission de médiation ne devrait pas s'arrêter (ou se consacrer) aux seules préoccupations sociales, mais s'élargir à l'ensemble de ses revendications légitimes, manifestées lors des marches du 22 février 2019. « Il faut lutter contre le mercantilisme, la mentalité du corrupteur et du corrompu qui se conjuguent jusqu'à effacer les valeurs d'éthique, de solidarité, de fierté et de dignité qui ont fait la force de l'Algérien », a-t-il précisé. Nous ne pouvons aucunement ignorer et rester insensibles devant cette inquiétante situation qui amplifie le degré de désespoir chez le citoyen, élargit le fossé entre le citoyen et l'administration publique et engendre la perte de confiance du citoyen dans les institutions de l'Etat, souligne-t-il. Evoquant la lutte contre la corruption, il dira : « Notre devoir aujourd'hui est de dénoncer avec force et courage ce phénomène qui ronge notre société, loin de toute forme de complaisance ou complicité dans le but de réhabiliter le citoyen dans ses droits et de faire face sans relâche à la bureaucratie, la hogra, la marginalisation, l'exclusion et la ségrégation à travers l'instance du médiateur de la République créée par le Président Abdelaziz Tebboune .» Karim Younès a également appelé à l'allègement, au mieux, des procédures administratives et à réduire «la pression psychologique qui agresse les Algériens». Comme il a également promis de répondre aux préoccupations des citoyens non pas par des solutions aux préoccupations individuelles, mais plutôt en faisant face aux dysfonctionnements des services publics et en proposant des solutions à même d'améliorer les prestations de service public par la coopération entre l'administration, les assemblées élues ou les services du médiateur de la République. A. B.