L'instance présidentielle du FFS a décidé de reporter la pré-convention, qui s'inscrit dans le cadre du projet du parti d'organiser une convention nationale, initialement prévue pour ce 27 mars, au 2 avril prochain, soit à la veille de la réunion extraordinaire du conseil national. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La rencontre prévue ce samedi au siège national du plus vieux parti de l'opposition à Alger était destinée à l'adoption du projet que le FFS compte présenter à la classe politique et aux organisations de la société civile lors d'une convention nationale visant à trouver un consensus pour une sortie de crise du pays. Mais, hier mercredi, l'instance présidentielle du parti a annoncé le report de cette pré-convention au 2 avril prochain, soit à la veille d'une réunion extraordinaire décisive du conseil national. Cette session sera consacrée aux élections législatives du 12 juin prochain, et durant laquelle le FFS fixera sa position définitive par rapport à une échéance qui, selon les responsables du parti, ne saurait constituer une solution à la crise que vit le pays. Des dirigeants du parti expliquent la décision du report de la pré-convention par la nécessité d'éviter aux délégations des wilayas du Sud et de l'intérieur du pays de faire deux déplacements à Alger en l'espace d'une semaine, soit ce 27 mars pour ce rendez-vous politique et le 3 avril pour un rendez-vous organique, à savoir le conseil national. Ainsi, en programmant la pré-convention pour le 2 avril et le conseil national pour le 3 avril, ces délégations «qui préfèrent tenir les deux rendez-vous en un seul week-end» feront un seul déplacement. Lors de cette pré-convention, le FFS adoptera le texte à présenter à la classe politique dans le cadre de la convention nationale qu'il projette d'organiser. Le parti voit en cette convention la solution idoine pour la crise que traverse le pays «qui ne pourrait trouver d'issue en dehors d'un dialogue inclusif et sérieux». Le lendemain de ce rendez-vous, le conseil national se réunira en session extraordinaire pour prendre position par rapport aux élections législatives du 12 juin prochain. Officiellement, le FFS considère que ces élections ne peuvent constituer une solution à la crise du pays, et des membres de l'instance présidentielle ont exprimé leur opposition à la participation du parti. Mais les rapports de force au sein du conseil national peuvent amener le parti à y participer, même si la tendance semble être plutôt favorable au boycott. Dans un entretien qu'il nous a accordé récemment, Hakim Belahcel a alerté le pouvoir sur les risques qui pèsent sur le pays, si jamais il mettait à exécution son agenda politique et électoral, soutenant que «notre pays n'a ni le temps ni les moyens pour subir une nouvelle débâcle électorale qui ne fera qu'exacerber l'impasse généralisée». Après les rencontres des 2 et 3 avril, le FFS aura un autre rendez-vous organique important, à savoir l'organisation du sixième congrès ordinaire convoqué pour la dernière semaine du mois de septembre prochain. Le report de ce congrès n'est pas écarté surtout si, entre temps, des élections locales anticipées sont convoquées. K. A.