La protesta s'est invitée hier lundi, comme prévu dans le secteur de l'éducation. Le débrayage conduit par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a engendré une semi-paralysie des établissements scolaires des trois paliers. La grève a été partiellement suivie dans les écoles primaires et les collèges. La mobilisation était beaucoup plus importante dans les établissements du secondaire. Le porte-parole de cette organisation, Messaoud Boudiba, a avancé un taux de suivi assez large dans les structures éducatives du pays. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le suivi de la première journée de grève à laquelle a appelé ce syndicat était mitigé dans la matinée, avec une mobilisation plus marquée des enseignants du secondaire. Selon des échos parvenus des wilayas de Constantine, Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou, la programmation des cours a été relativement chamboulée par ce débrayage qui se poursuivra aujourd'hui. Similairement à ces régions, plusieurs lycées situés dans les quatre coins de la capitale ont été à leur tour impactés par cet arrêt de travail. Le lycée Omar-Racim sis au 1er-Mai était l'un des établissements concernés par la grève. D'après ce qui a été constaté sur place, la moitié du personnel enseignant n'a pas dispensé de cours hier. La plupart sont des adhérents du Cnapeste, selon les informations recueillies. Cela a eu pour conséquences quelques perturbations dans la programmation des cours, pour les classes dont les enseignants ont débrayé, sans pour autant paralyser totalement le lycée. Quasiment le même constat au lycée Hassiba-Ben-Bouali de Kouba, où la grève n'a pas mobilisé tous les enseignants. Quant au bilan de la mi-journée dans les établissements du secondaire de la wilaya de Constantine, l'appel à la grève du Cnapeste a fédéré un nombre conséquent de grévistes, selon des sources relevant du secteur. La mobilisation était aussi au rendez-vous dans les lycées de Béjaïa, n'ayant en revanche aucun impact dans les écoles primaires ainsi que les collèges. Faisant un pré-bilan de cette première journée, le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, a évoqué un taux de suivi plus que satisfaisant. « Ce taux se situe entre 50% et 90% dans les lycées à l'échelle nationale », a-t-il fait savoir. Dans le palier du moyen, le taux enregistré oscille entre 30% et 80%, tandis que dans les établissements du primaire, il n'a pas dépassé les 30%. Messaoud Boudiba espère que ce coup de pression incitera les autorités à prendre concrètement en charge les revendications socioprofessionnelles. Les revendications du Cnapeste portant essentiellement sur la revalorisation salariale, dans l'espoir de préserver le pouvoir d'achat. Autres réclamations soulevées dans ce cadre, « l'application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires avec effet rétroactif». On peut également trouver sur leur plateforme de doléances ; « la révision du système de recrutement », qui implique « le recrutement d'enseignants diplômés des écoles supérieures, et l'adoption de concours sur la base du certificat conformément au décret exécutif n°12-194 fixant les modalités d'organisation et de déroulement des concours, examens et tests professionnels au sein des institutions et administrations publiques, qui valorisent l'expérience des enseignants contractants ». Le mouvement de protestation entamé hier se poursuivra durant cette journée, pour maintenir la pression sur la tutelle, ont expliqué les représentants du Cnapeste. M. Z.