Lundi 13 septembre 2010. C�est la rentr�e des classes. Des millions d��l�ves rejoignent les bancs de l��cole, � l�instar de Khadidja, toute souriante. Khadidja n�est pas une fille comme les autres, mais, en cette rentr�e scolaire 2010, et bien qu�elle soit �g�e de 21 ans, elle ressent la m�me joie que ses fr�res et s�urs. Habill�e de neuf, elle est sortie rejoindre son �cole comme ses fr�res et s�urs. Et peu de personnes pouvent percevoir la port�e de ce geste. Et pourtant. Trisomique, la jeune fille que nous appellerons ici Khadidja est parmi les pensionnaires du Centre d�aide par le travail (CAT). N�e pour vivre heureuse, Khadidja s�est retrouv�e au fil des ans clo�tr�e dans sa chambre, ne sachant rien faire que manger et jouer. Son handicap �tant av�r�, sa famille n�a rien pu faire si ce n�est la garder dans une chambre, telle une prisonni�re. Au fil des ans, � cause de la malheureuse Khadidja, la famille a presque perdu la joie de vivre. Comment en serait-il autrement quand on a dans sa propre famille un �tre si cher qui souffre et qui ne sait pas qu�il souffre ? Plus Khadidja grandissait, plus les angoisses de sa m�re grandissaient. L�adolescente ne savait ni marcher ni faire sa toilette. La m�re et le p�re ne pouvaient accepter un seul instant de mettre leur fille dans un asile pour ali�n�s mentaux. La famille a fini par se r�signer. Puis, un jour en ce mois de f�vrier 2009, le miracle arriva. Un centre d�aide par le travail venait d��tre ouvert, d�di� exclusivement aux d�ficients mentaux. C�est-� dire aux jeunes semblables � Khadidja. La direction de l�action sociale de Bouira qui poss�dait un registre de tous les cas trisomiques contacta les parents de Khadidja. �Au d�but, comme pour Khadidja, certains parents h�sitaient jusqu�� en parler tant ils ont peur, ou plut�t honte de montrer l��tat dans lequel leurs enfants vivent� dira le directeur du CAT, Merdji Menouar. Des enfants qui vivent, pardon le mot, dans un �tat plus proche de l��tat animal qu�humain. Pour le cas de Khadidja, le directeur du centre dira que durant les premiers mois de son inscription, au m�me titre d�ailleurs que beaucoup d�autres, la t�che des �ducateurs et des psychologues du centre �tait de leur apprendre � marcher et � contr�ler leurs besoins naturels. Oui, certains trisomiques inscrits durant la premi�re ann�e de l�ouverture de ce centre, c�est-�dire durant l�ann�e 2009-2010, sont venus dans un �tat d�plorable. Perdus dans leur univers, certains d�entre eux, comme Khadidja, ne savaient ni marcher ni retenir leurs besoins. �C��tait assez p�nible mais gr�ce � l�abn�gation de tous le personnel du centre, les pensionnaires inscrits se sont totalement humanis�s au bout de quelques mois�, dira encore M. Merdji. Ainsi, le centre, qui �tait cens� aider ces d�ficients mentaux � s�ins�rer dans le monde du travail tant, d�apr�s les �tudes s�est focalis� dans un premier temps sur l�aspect purement �l�mentaire leur rendre la mobilit� et surtout leur r�inculquer les r�flexes humains. Cela est d� surtout, d�apr�s le directeur du centre, au fait que les pensionnaires du centre sont venus assez �g�s avec un d�ficit total. Aujourd�hui, � travers le pays, des centres m�dico-p�dagogiques (CMP) d�di�s aux d�ficients mentaux �g�s entre 6 et 18 ans sont ouverts partout et les centres d�aide par le travail (CAT) devront les accueillir au-del� de leurs 18 ans. A ce moment-l�, la t�che des CAT sera plus facile puisque les pensionnaires auraient d�j� un bagage. En ce premier jour de la rentr�e scolaire 2010-2011, ils �taient l�, 49 gar�ons et 11 filles, tous des trisomiques, natifs de plusieurs communes de la wilaya de Bouira, bien dans leur peau, propres et souriants. Un centre pour l��ducation et une ferme pour l�ergoth�rapie Chaque matin, un bus du centre sillonne la ville pour r�cup�rer ceux qui vivent en demi-pension, alors que d�autres sont l� en internat pendant toute la semaine. Une �quipe compos�e de 5 psychologues, 4 �ducateurs sp�cialis�s, 5 �ducateurs et 15 autres �ducateurs faisant fonction, sont l�, aux c�t�s du directeur et du surveillant g�n�ral, � veiller � la bonne �ducation des pensionnaires. Des ateliers divers, menuiserie, pl�tre, poterie, couture, �veil et adaptation scolaire sont � la disposition de ces pensionnaires. Outre ces activit�s au niveau des ateliers, le minist�re de la Solidarit� a r�ussi � avoir pour ce centre 4 hectares de terre agricole pour une ferme p�dagogique dans le cadre de la prise en charge des malades par le travail au champ ou ergoth�rapie. Plusieurs actions ont �t� d�j� entreprises au niveau de cette ferme qui a �t� cl�tur�e par la DAS. Ainsi, et avec l�assistance des cadres de la direction des services agricoles, 300 oliviers, 100 abricotiers, 100 poiriers et 100 pruniers sont d�j� plant�s par les gar�ons pensionnaires du centre. Outre ces plantations, trois serres de 400 m2 chacune sont install�es et seront r�serv�es, pour la pr�sente ann�e scolaire, au mara�chage : courgette, tomate, piment et poivron, mais aux fleurs et arbustes d�ornementation, c�est-�-dire pour l�horticulture. Pour une g�n�ralisation des CAT � travers les da�ras et avec plus de subventions Le directeur qui nous a fait visiter la ferme du centre nous a fait part de certaines insuffisances, notamment le budget pour l�entretien et l��quipement de cette ferme. �Pendant la premi�re ann�e, ce sont les �mes charitables qui nous ont labour� le champ et donn� de la semence, le bl� pour l�emblavement�, nous dira-t-il avant d�encha�ner : �Ces jeunes oliviers, c�est gr�ce aux gens qu�ils ont r�ussi � pousser. Ils nous ramenaient de temps en temps des citernes pour l�irrigation.� L�espoir �tait grand de voir le ministre de la Solidarit� nationale, Sa�d Barkat pour lui faire part de toutes ces insuffisances. En ce premier jour de la rentr�e scolaire, le ministre devait venir � Bouira et visiter le centre qui �tait programm�. Les pensionnaires, dont la jeune Khadidja qui �tait plus que rayonnante tant elle a mis 20 ans pour pouvoir go�ter � la vie, surtout apr�s avoir acquis une certaine autonomie, attendaient �galement le ministre pour le saluer et surtout� le remercier. M�me les encadreurs attendaient avec impatience son arriv�e pour lui dire, lui raconter le miracle qui s�est op�r� dans ce centre. Le miracle de voir des �tres revenir du n�ant. Ils avaient tant besoin de remerciements et surtout d�encouragements. Le ministre devait les �couter, voir ces miracles devant ses yeux pour pouvoir s�engager � construire d�autres centres. Le CAT de Bouira d�une capacit� de 60 places est en de�� de la demande. A Bouira, et selon les estimations de la DAS, ils sont quelque 15 480 handicap�s dont 6 786 handicap�s mentaux. Le ministre s�est perdu dans un discours au niveau de la maison de la culture sur les bienfaits des bus de solidarit�. Il ne visitera ni le centre d�aide par le travail ni l'�cole des jeunes sourds pourtant pr�vus dans son programme. La jeune Khadidja qui a longtemps attendu est rentr�e bredouille chez elle, tard dans la soir�e, sans voir le ministre. Yazid Yahiaoui D�couverte d�un cimeti�re datant du Moyen-Age � Saharidj Un cimeti�re a �t� d�couvert lors des travaux de terrassement pour la r�alisation d�un stade au lieudit Ath-Salah, dans la commune de Saharidj, � 60 km au sud-est de Bouira, dans la da�ra de M�chedallah. D�apr�s un �lu RCD qui nous a contact�s, les travaux ont �t� suspendus apr�s avoir confirm� qu�il s�agissait bel et bien d�un cimeti�re et non pas de quelques tombes que l�on pourrait d�placer. Le m�me �lu dira que, d�apr�s les recoupements, le cimeti�re daterait de plusieurs si�cles et appartiendrait vraisemblablement aux Ath-Salah. Selon la l�gende, cette tribu s�est veng�e d�un chef turc en le massacrant lui et ses accompagnateurs, avant de fuir les exactions des Turcs et s��tablir � Bouzegu�ne, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Y. Y. Qu'est-ce que la trisomie 21 ? Les premi�res descriptions de ce syndrome remontent au XIXe si�cle, mais l�origine chromosomique n�a �t� mise en �vidence qu�en 1958 par les docteurs Raymond Turpin, J�r�me Lejeune et Marthe Gautier. La trisomie 21 (ou syndrome de Down pour les Anglo-Saxons) est une anomalie cong�nitale d�origine chromosomique qui se caract�rise dans 95 % des cas par la pr�sence d�un chromosome 21 surnum�raire d�o� le nom de trisomie 21 libre. Le diagnostic de trisomie 21 ne peut �tre port� sans la confirmation par l��tude des chromosomes ou caryotype. Le chromosome 21 en plus donne � ces personnes des traits en commun, en g�n�ral une diminution du tonus musculaire ou hypotonie et une d�ficience mentale, variables d�un individu � l�autre. Ces traits communs pourraient parfois faire oublier la singularit� des personnes trisomiques qui ont aussi les caract�ristiques g�n�tiques de leurs familles, puisqu�elles h�ritent des chromosomes de chacun de leurs parents comme tout autre individu. L��ducation permet de faire �merger leurs comp�tences et leurs singularit�s. L�acquisition du langage et de la parole se fait avec retard. L��volution est tr�s variable. Certains gardent des troubles de l��locution importants qui peuvent contraster avec un meilleur niveau de compr�hension. Chez la plupart des enfants trisomiques, il existe une d�ficience intellectuelle. Les comp�tences sont variables d�un individu � l�autre. Elles sont li�es au capital g�n�tique mais aussi � l��ducation, � l�apprentissage, � l�environnement, � la possibilit� d��tre investi par sa famille et l�entourage, � la constitution d�un projet de vie. Comme pour tous les enfants, les donn�es de QI ne peuvent �tre correctement interpr�t�es que corr�l�es � d�autres �valuations (comportementales, adaptatives, etc.). Chez les enfants trisomiques, les acquisitions se font plus lentement avec des paliers qui paraissent parfois longs et peuvent d�courager l�entourage. ���� Source Internet. Site : www.intgrascol.fr