En avril, pour la première fois depuis près de six mois, le prix du pétrole a accusé une tendance globale à la baisse, mais sans que cela remette en cause les perspectives optimistes quant à un retour de la demande à des niveaux pré-pandémie. Un contexte, en tous les cas, auquel n'a pu échapper le pétrole algérien, le Sahara Blend. Malgré la persistance de quelques incertitudes, le pétrole évolue dans une conjoncture plutôt favorable qui a fait dire à l'Opep, dans son rapport mensuel publié mardi dernier, que le rebond de la demande devrait atteindre 6 millions de barils par jour pour faire monter la demande globale en moyenne à 96,5 millions de barils par jour (mb/j) en 2021. Toutefois, si l'on se fie au rapport de l'Organisation, en avril, la production des pays de l'Opep a très légèrement progressé, atteignant 0,03 mb/j. «Une demande plus faible que prévu dans la zone Amérique de l'OCDE au cours du premier trimestre 2021, ainsi que la résurgence des cas de Covid-19 en Inde et au Brésil, ont entraîné une révision à la baisse des données relatives à la demande de pétrole» pour la première moitié de l'année, explique l'Opep. Des perspectives que, en tous les cas, rejoint celle émise par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui, elle, voit la demande mondiale de pétrole retrouver ses niveaux pré-pandémie d'ici la fin de l'année à hauteur de 99,6 mbj au 4e trimestre. Une conjoncture qu'illustre la tenue du Sahara Blend, le pétrole algérien qui, si l'on s'en tient aux données publiées par l'Opep, a connu une dépréciation de son prix moyen en avril. Il est en effet passé d'une moyenne mensuelle de 65,76 dollars en mars à 64,01 dollar le baril en avril, soit une baisse de 2,7%. Une tendance qui s'est généralisée à tous les bruts du marché, notamment celui du panier de l'Opep qui a baissé de 1,32 dollars (-2 %) par rapport au mois de mars, pour s'établir à 63,24 dollars/baril. Par ailleurs, selon le rapport de l'Opep, si la production globale des pays membres de l'organisation a connu une très timide évolution, passant de 25,057 mb/j à 25,083 en avril, la production de l'Algérie a, quant à elle, accusé une baisse de 3 000 barils par jour, en passant de 870 000 en mars à 867 000 en avril. M. Azedine