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BP veut vendre ses actifs algériens à ENI
Pétrole et gaz
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 06 - 2021

Le géant British Petroleum (BP) avait donné le ton l'été dernier déjà, à un moment où la pandémie happait l'activité économique mondiale et mettait les compagnies pétrolières à genoux. BP annonçait, en effet, la cessation de plusieurs activités afin de renforcer ses finances plombées par la crise sanitaire. C'est dans cette optique qu'interviennent sans doute les tractations, révélées hier par Reuters, pour la cession de ses actifs en Algérie aux Italiens d'Eni.
Selon l'agence américaine, les Britanniques de BP et les Italiens d'Eni sont en discussion sur l'avenir de leurs actifs pétroliers et gaziers en Algérie, les deux compagnies étant décidées à recentrer leurs activités afin de faire face à la baisse des marges, à la hausse de la dette, et aux pressions induites par les accords sur le climat. Cette dernière cause qui oblige les principales sociétés énergétiques à réduire leurs portefeuilles pétroliers et gaziers, pour ne conserver que les actifs les plus susceptibles d'être rentables et, ainsi, redéployer des capitaux pour une transition vers une énergie propre au moment où l'incertitude monte sur la demande future de combustibles fossiles. Des justifications que le géant britannique avait déjà mises en avant au milieu de l'année dernière, lorsqu'il avait annoncé, en pleine apogée de la crise sanitaire, la vente de ses activités pétrochimiques à un groupe industriel britannique pour 5 milliards de dollars afin de renforcer ses finances rudement mises à mal par la crise sanitaire.
Dans un communiqué publié, il y a exactement une année, BP expliquait qu'il avait mis au point un programme de cession de 15 milliards de dollars d'actifs qui devait se poursuivre jusqu'à ce mois de juin. Se délester de nombreuses activités permettrait à BP d'économiser du capital, l'objectif étant de réduire la taille de la compagnie afin d'être prête à accompagner la transition énergétique. BP avait alors décliné ses décisions de supprimer 10 000 emplois dans le monde, soit 15% de ses effectifs, dans le cadre d'un programme d'économies, ainsi que des dépréciations d'actifs massives de 13 à 17,5 milliards de dollars, avec des coupes prévues dans l'exploration. En avril dernier, il avait été révélé que BP avait subi durant l'historique année 2020 des pertes nettes évaluées à 5,7 milliards de dollars, alors que sa dette avait pris de la hauteur pour atteindre les 39 milliards de dollars, craignant de la voir augmenter encore au premier semestre de cette année en raison de nouvelles charges. Mais, finalement, le géant britannique a renfloué sa caisse avec plus de 4,5 milliards de dollars provenant de produits de cessions sur les trois premiers mois de l'année 2021 , au moment où l'objectif de réduction de la dette au premier trimestre de cette année à 35 milliards de dollars a été atteint, voire dépassé, et ainsi demeurer dans la ligne du plan stratégique qui verra BP accentuer sa présence dans les énergies à faibles émissions de gaz à effet de serre. Un plan qui prévoit 25 milliards de dollars de cessions d'actifs d'ici 2025, dont quatre à six milliards cette année. L'on comprend dès lors que la cession de ses actifs algériens à ENI fait partie du plan auquel BP est en train d'obéir. Sauf que la cession d'actifs détenus en Algérie par les Britanniques avait été ébruitée déjà au début du mois de février de l'année dernière, alors que la pandémie n'était qu'à ses balbutiements, lorsque l'agence Reuters révélait que BP s'était mise à la quête d'acquéreurs pour sa participation dans le site algérien de gaz naturel d'In Amenas, après l'échec des discussions sur une vente au géant pétrolier russe Rosneft. Le site en question appartenant pour 45,89 % à BP, pour 45,9% aux Norvégiens d'Equinor et les 8,21% restants à Sonatrach.
Selon l'agence américaine, cette cession faisait ou fait encore partie d'un programme de cession de 15 milliards de dollars que BP escompte réaliser jusqu'à la mi-2021, avant que ce programme de cession ne soit porté désormais à 25 milliards de dollars, en raison des effets induits par la pandémie et le vœu de BP de se tourner un peu plus vers la transition énergétique. Les sources qui se sont confiées à Reuters affirment que BP et Eni étaient en pourparlers préliminaires pour que le groupe italien reprenne les actifs de BP en Algérie. Les deux parties envisagent une vente pure et simple, ainsi qu'une option pour que BP reçoive des participations dans les actifs d'Eni dans le monde entier, peut-être dans son développement phare de gaz naturel liquéfié au Mozambique. Les deux compagnies européennes, toujours selon l'agence américaine, ont également examiné l'idée de créer une joint-venture en Algérie similaire à celle pour laquelle ils sont en discussion en Angola pour cogérer leurs opérations là-bas. Dans le cas où la cession est conclue, cela ferait de l'Algérie une plaque tournante pour Eni, selon Reuters qui présente la compagnie italienne comme le plus grand producteur étranger de pétrole et de gaz en Afrique, avec des intérêts stratégiques en Libye et en Egypte. Selon le rapport annuel de BP, repris par l'agence US, la part nette de production en Algérie en 2020 était de 141 millions de pieds cubes de gaz par jour et de
6 000 barils de pétrole par jour, alors que l'Italien Eni, lié avec l'Algérie par des contrats d'importation de gaz à long terme, a produit 81 000 barils d'équivalent pétrole par jour en 2020, dont 152,5 millions de pieds cubes de gaz. Ceci en plus de l'engagement des Italiens à multiplier par quatre leur capacité de production d'énergie verte à 4 gigawatts en 2024, et disposent de 5 MW de capacité solaire en Algérie.
Azedine Maktour


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