C'est l'incertitude totale concernant la clôture ou pas de la présente session parlementaire qui, d'habitude, intervient au début du mois de juillet, pour ne reprendre que début septembre. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Alors qu'il était question qu'elle intervienne demain, la clôture de la présente session parlementaire devrait encore attendre. Parmi la nouvelle composante de l'Assemblée populaire nationale et celle du Conseil de la Nation, on s'avoue incapable de connaître la date de cette échéance. On pourrait comprendre que personne ou presque parmi les nouveaux parlementaires issus des élections législatives anticipées du 12 juin écoulé ne sache rien du fonctionnement de la Chambre basse du Parlement, mais que des membres du Conseil de la Nation, tous rompus à la «chose» parlementaire, affirment ne rien savoir à propos de cette clôture est difficile à saisir. Même le nouveau président de l'Assemblée populaire nationale ne saurait rien de cette question. «Je viens de sortir de son bureau et je vous affirme que notre président ne sait pas si la présente session parlementaire sera incessamment clôturée ou si elle sera prolongée pour pouvoir notamment débattre du plan d'action du nouveau gouvernement», nous affirmait, hier, en mi-journée, le chef du groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix. «Nous avons entendu dire que la clôture interviendrait ce jeudi, mais je vous assure que rien ne confirme cette option», poursuit Ahmed Sadouk qui précise que les bureaux des deux Chambres du Parlement doivent se réunir pour s'entendre sur la date de cette cérémonie de clôture. Une cérémonie qui se tiendra, comme le veulent la règle et la tradition, en présence des membres du gouvernement dont le Premier ministre. D'abord au Conseil de la Nation en présence des membres du bureau de l'APN et de ceux de l'exécutif, ensuite à l'Assemblée en présence des membres du bureau du Conseil de la Nation et de ceux du gouvernement. Mais il se trouve que le Premier ministre a été testé positif à la Covid-19, samedi dernier, suite à quoi et conformément aux consignes médicales, il s'est mis en confinement pendant sept jours, en attendant de refaire un test de dépistage à l'issue de cette période. Ce qui exclut, de facto, toute possibilité de cérémonie de clôture de la session parlementaire ce jeudi à moins de tordre le cou à cette tradition liée à la présence du coordinateur du gouvernement. Le chef du groupe parlementaire du MSP a également évoqué l'éventualité de la présentation du plan d'action devant l'Assemblée populaire nationale juste après la célébration de l'Aïd el-Adha. Concernant les commissions permanentes de l'Assemblée, Sadouk affirme que les tractations sont toujours en cours entre les six groupes parlementaires. Des conciliabules qui ont trait à la nature desdites commissions puisque chaque groupe parlementaire est édifié sur le nombre des commissions qui lui reviennent, selon la règle du nombre de députés : trois commissions au FLN et autant aux indépendants, deux commissions pour le MSP et le RND et, enfin, une commission pour le Front El Moustakbal et l'autre pour le mouvement El Binaa. À ce sujet, on apprend que le FLN ne veut surtout pas lâcher ce qu'il estime être sa chasse gardée, à savoir les commissions des finances et du budget, de la défense nationale et des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration. Ceci alors que le MSP veut s'attribuer la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de même que celle des affaires juridiques et administratives et des libertés. Des commissions que convoiteraient également les indépendants et le RND, notamment. Il faut préciser que l'opération de renouvellement des instances et structures du Conseil de la Nation a pris fin, hier, avec la plénière du jour consacrée à l'adoption des nouveaux vice-présidents du conseil, deux du parti FLN, deux autres du groupe du tiers présidentiel et le dernier du RND et des bureaux des neuf commissions permanentes revenues à raison de quatre pour le FLN, trois pour le tiers présidentiel et deux pour le RND. M. K.