Des membres de bureaux de l'APN s'attendent à ce que le chef de l'Etat convoque une session extraordinaire de l' APN pour permettre au nouveau Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, de présenter son projet de plan d'action. Dans le cas contraire, la présentation et le débat général, seront reportés à l'ouverture de la session parlementaire, le 3 septembre prochain. L'actuelle session parlementaire, dont la clôture devait intervenir demain, «sera fort probablement prolongée», indique-t-on. L'heure est aux tractations au niveau de l'hémicycle Zighoud Youcef. Les négociations autour des postes de bureaux des commissions permanentes se poursuivent. Ces rudes pourparlers retardent la constitution des organes permanents de l'Assemblée populaire nationale. Pour cause, la répartition de ces postes, à forts privilèges, est l'ultime bataille que se livrent les six groupes parlementaires avant la clôture de la présente session parlementaire. Les commissions dites de «souveraineté», attisent la convoitise de tous les partis vainqueurs aux législatives anticipées (FLN, MSP, les indépendants, RND). Il s'agit, entre autres, de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration, de celle des finances et du budget, de celle des affaires juridiques et administratives et des libertés, ainsi que la commission de l'éducation, de celle de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de celle des affaires religieuses. Selon son représentant au bureau de l'APN, «le MSP a jeté son dévolu sur la commission de l'éducation et celle des finances». En revanche, l'ex-parti unique veut garder le contrôle de la commission des affaires étrangères, de celle de la Défense nationale, ainsi que celles des finances et des affaires juridiques. Les indépendants, deuxième plus important groupe parlementaire, affichent aussi leurs ambitions de piloter ces commissions. Il est à rappeler, que seul un accord de répartition de quotas de commissions, fait au prorata des résultats obtenus par chaque parti aux législatives, a été dégagé entre les présidents de groupes parlementaires. Cela a donné lieu à trois commissions qui ont été dédiées au FLN, autant aux indépendants, deux pour le MSP et le RND et une commission pour le Front El Moustakbal et une autre pour le mouvement El Bina. Par ailleurs, après l'élection de son bureau, l' Assemblée populaire nationale devrait passer à l'étape suivante: la constitution de ses commissions permanentes. Or, depuis la première rencontre de présentation, tenue avant la première session plénière de la neuvième législature, le bureau de l' APN «ne s'est pas encore réuni», apprend-on encore. De ce fait, «les membres de bureau de l' APN tiendront leur deuxième réunion, aujourd'hui ou au plus tard demain, pour la répartition des taches sur les neuf vice-présidents», a indiqué, hier, Youcef Adjissa, vice-président de l'APN. Le bureau devrait ensuite arrêter la date de la tenue de la session plénière qui sera consacrée à l'installation des organes permanents de la chambre basse du Parlement. Cette réunion, qui se tiendrait à la veille, voire le jour même de la clôture de la présente session parlementaire, intervient en vertu des articles 9, 11, 14, 15 et 17 du règlement intérieur de l'APN. Selon l'article 113 de la Constitution, le Parlement siège en une session ordinaire par an, d'une durée de dix (10) mois. Celle-ci commence le deuxième jour ouvrable du mois de septembre et se termine le dernier jour ouvrable du mois de juin.