L'instance présidentielle du FFS a convoqué une réunion extraordinaire du Conseil national du parti pour ce vendredi 10 septembre avec comme ordre du jour de questions organiques et politiques, notamment les élections locales du 27 septembre prochain. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le plus vieux parti de l'opposition doit entamer les débats autour de ces élections avant de trancher sa position finale par rapport à ce rendez-vous. Une décision qui ne sera pas du tout facile à prendre surtout pour un parti implanté dans une région qui risque de boycotter les élections, à savoir la Kabylie qui a boudé les trois derniers scrutins. L'enjeu est de taille pour le FFS qui est face au choix de sortir définitivement de la vie institutionnelle du pays où de préserver sa présence dans les assemblées locales. «Notre parti profitera de cette importante rencontre afin d'entamer les débats sur le sujet des élections locales décidées par le pouvoir. Nous aurons donc l'opportunité et la responsabilité de décortiquer objectivement le contexte politique, social et régional qui entoure cette joute électorale. Les membres du Conseil national du parti vont comme de coutume, mettre en relief les avantages et les inconvénients de toutes les options qui s'offrent à nous», a indiqué Hakim Belahcel, membre de l'instance présidentielle du FFS dans une déclaration récente au Soir d'Algérie. Il a ajouté que le parti prendra en considération les dernières évolutions, notamment celles liées au fléau du séparatisme et les incidences dangereuses qui peuvent découler des logiques des ultras de tout bord. «En tout état de cause, le FFS fera connaître sa position définitive au sujet de ces élections locales au moment opportun, et après un long et large débat au sein de ses instances souveraines et habilitées», a-t-il précisé. Les élections locales ne sont pas le seul point à l'ordre du jour de la réunion extraordinaire du Conseil national du FFS. D'autres questions d'actualité seront abordées. «Cette rencontre aura un ordre du jour assez chargé, vu le contexte global qui prévaut au sein du pays. On sera donc appelés à évoquer les dossiers brûlants liés aux conséquences dramatiques de la pandémie du Covid-19, des incendies dévastateurs qui ont ébranlé plusieurs régions du pays ainsi que le regrettable assassinat de feu Djamel Bensmaïl. Des faits bouleversants qui ont eu un impact néfaste et dangeureux sur le pays et sur la cohésion sociale», selon M. Belahcel. Le FFS pourrait, en outre, s'exprimer sur la rupture des relations diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc qui a provoqué une tempête de réactions à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Le plus vieux parti de l'opposition reste l'un des rares partis algérien qui n'a pas exprimé de manière officielle sa position par rapport à cette question, lui qui plaide depuis longtemps pour la construction d'un Maghreb des peuples. Concernant les questions organiques, des sources au sein du parti n'écartent pas l'éventualité du report du congrès prévu initialement pour la dernière semaine du mois en cours en raison de la conjoncture politique et sanitaire. Mais il appartient à la commission nationale de préparation du congrès de prendre la décision de son report ou de son maintien. K. A. Belahcel répond à Bouakouir Le membre de l'instance présidentielle du FFS, Hakim Belahcel, a tenu à préciser que Samir Bouakouir, ex-conseiller du Premier secrétaire, ne fait plus partie de la direction du parti depuis plus de six mois et qu'à ce titre, ses déclarations n'engagent que lui. Samir Bouakouir a plaidé il y a quelques jours pour la participation du parti aux élections locales, appelant la direction nationale à annoncer la participation sans attendre la décision du Conseil national. «Le FFS devrait annoncer sans attendre sa participation aux élections locales. La direction du FFS ne doit pas se laisser dicter une fois de plus sa position par des minorités agissantes, politiquement infantiles, ou céder aux stupides petits calculs d'appareil sans lendemain comme ce fut le cas lors des législatives», avait-il lancé. K. A.