À Tizi Ouzou et devant un parterre de militants, d'élus et de cadres du FFS, réunis, hier samedi, dans la petite salle de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le premier secrétaire national, Youcef Aouchich s'est livré à un long plaidoyer en faveur de la participation du parti aux élections locales de novembre prochain. Un exercice d'explication à travers lequel l'orateur a tenté de justifier et de convaincre de la justesse de la décision prise par le parti d'être présent lors du rendez-vous électoral de novembre prochain. Même si, prévient-il «les conditions juridiques, réglementaires et politiques qui entourent le scrutin ne sont pas favorables». Car la participation du FFS est un choix stratégique et de responsabilité politique et historique et de souveraineté, selon Y. Aouchich pour qui l'implication du premier parti d'opposition démocratique dans le prochain processus électoral est dictée par un double impératif, à savoir la sauvegarde de l'unité nationale et la défense des droits des citoyens. «Il n'est pas question pour nous, d'abandonner le terrain des luttes, et ces élections vont constituer une opportunité pour défendre notre projet et nos choix politiques. C'est aussi un choix qui répond à des impératifs de proximité avec les citoyens», arguera Youcef Aouchich, qui dénonce les manœuvres d'intimidation et de dénigrement qui ciblent le parti. «Beaucoup de forces hostiles à l'intérieur comme à l'extérieur du régime tentent à chaque fois de dénigrer le parti et de réduire son influence au sein de la société», dira le responsable du Front des forces socialistes, qui rappellera que la participation du parti s'inscrit dans la ligne originelle du parti. Sur le même registre, Y. Aouchich ne manquera pas de stigmatiser «les mêmes cercles (à l'intérieur et à l'intérieur du pouvoir) (qui) veulent isoler la Kabylie du reste du pays (...) Et faire barrage à ses forces quelles que soient leurs appartenances et leurs idéologies est une responsabilité politique et historique». Une mission, aux dires de l'orateur, que le FFS qui, tout en revendiquant «son ancrage nationaliste et patriotique» prend la responsabilité d'assumer. «Le FFS ne laissera pas le pays entre les mains des aventuriers. Nous ne ciblons pas des personnes mais nous nous attaquons à des projets qui constituent un péril et un danger sur la continuité de l'Etat-national», martellera le premier responsable du Front des forces socialistes qui s'est élevé contre ceux qui, selon lui, accusent le parti d'user de la même rhétorique nationaliste que le pouvoir et d'enfourcher les mêmes éléments de langage ciblant Rachad, le MAK et le Makhzen marocain. «Ce n'est pas parce que le pouvoir tente d'instrumentaliser la conjoncture actuelle que le FFS va se désengager de son combat pour l'unité nationale. Il s'agit d'un choix politique dicté par la précipitation de certains événements qui menacent la souveraineté de l'Etat et l'unité de la nation», dira le premier secrétaire national du FFS, qui s'est attaqué à «ces minorités idéologiques qui veulent nous enfermer dans des débats futiles et qui ne travaillent pas le bien de l'Algerie (...) Nous ne laisserons pas le pays entre les mains des mafias locales et des aventuriers qui obéissent à des agendas», affirmera-t-il, non sans ajouter sur un ton triomphaliste : «Le FFS vainquera, le temps a toujours fini par lui donner raison.» S. A. M.