Le FFS considère sa décision de participer aux élections locales, prise à l'unanimité des membres du conseil national, comme «un choix stratégique qui s'imposait, pour des considérations politique, nationale et même organique, et ce, malgré toutes les entraves...». «Nous sommes conscients des entraves et des embûches émaillant le déroulement des prochaines élections locales; nous savons que les conditions pour la tenue d'élections libres et crédibles ne sont pas encore réunies, notamment concernant les libertés collectives et individuelles qui subissent des restrictions permanentes; nous savons aussi que le cadre législatif et juridique relatif aux élections travaille contre les partis et entrave toute action politique. Même chose pour les collectivités locales, régies par un cadre législatif et juridique, qui anéantit la libre initiative et prive l'élu des prérogatives et des moyens lui permettant de jouer convenablement son rôle», a-t-il soutenu. «Notre participation a été dictée, en premier lieu, par le souci d'assumer notre responsabilité nationale, notre forte volonté de préserver l'unité de la souveraineté nationales, à sauvegarder la paix civile, la cohésion sociale, tout en sachant que ces éléments sont ciblés par diverses menaces venant de l'intérieur et de l'extérieur du pays», a noté, hier, le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, dans une conférence de presse organisée au siège du parti, à Alger au lendemain de la session extraordinaire du conseil national. Il s'agit également de barrer la route aux aventuriers, aux populistes et aux extrémistes quelles que soient leurs idéologies, pour sauvegarder l'unité et la souveraineté nationales face aux menaces, d'où qu'elles viennent», a-t-il réitéré. «Quelle que soit son opposition au pouvoir en place, le FFS n'a jamais renié son attachement viscéral à l'Etat national et ses fondements», a-t-on ajouté. «Tous ceux qui veulent porter atteinte à la Sécurité nationale, à la stabilité et remettre en cause les principes et les valeurs communes au peuple algérien, sont des ennemis de la nation, du peuple et du FFS, qu'il faut combattre avec rigueur», a-t-il encore souligné. Par ailleurs, le FFS compte, à travers sa participation au double scrutin pour le renouvellement des APC et APW, «renforcer sa présence au sein des assemblées locales, réaffirmer son ancrage sur le territoire national et resserrer ses rangs, dans la perspective de l'organisation de son congrès ordinaire». En outre, le vieux parti d'opposition se déclare «très confiant de pouvoir convaincre les citoyens en Kabylie ou ailleurs de se rendre aux urnes». «Le FFS est l'un des premiers partis à avoir dénoncé et mis en garde contre le projet séparatiste du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), au moment où les autorité toléraient ses activités», a-t-on encore réitéré. À propos de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, ce parti estime que «c'est une suite logique venant en riposte aux multiples actions d'hostilité du Maroc envers l'Algérie, même si le parti prône «la construction du Grand Maghreb des peuples à l'abri des visées néocolonialistes et sionistes qui conspirent pour l'asservissement de nos nations et leur effondrement». «Le conseil national réaffirme, dans sa résolution politique son engagement (...), de faire aboutir l'appel de son parti à l'instauration d'un dialogue national, global et responsable dans l'optique de réaliser un compromis historique, qui se présente comme l'unique option pour endiguer la crise multiforme qui ronge notre patrie».