Paris dénonce les récents propos du Premier ministre malien qui a accusé la France d'«abandonner» le Mali, en réduisant sa présence militaire. C'est faux, a réagi Paris. Les autorités françaises n'ont pas du tout apprécié le récent discours du Premier ministre malien à la tribune de l'ONU. Ce dernier a accusé la France d'«abandonner» le Mali, en réduisant sa présence militaire. Dans son allocution, Choguel Kokalla Maïga a dénoncé un «manque de concertation» et une décision «unilatérale». Le nouveau commandant de Barkhane, le général Laurent Michon, a assuré qu'au contraire, la décision d'évacuer les forces françaises de leurs trois positions les plus septentrionales au Mali avait été mûrement réfléchie et discutée. «Le projet de quitter Kidal, Tessalit et Tombouctou date d'il y a à peu près deux ans, 18 mois à deux ans. Il a été élaboré avec les chefs d'Etat de la zone G5 (G5 Sahel : Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad, NDLR), notamment à Bamako et à Niamey avec des autorités politiques qui connaissent le projet, qui le souhaitent, dans le cadre de l'Accord de paix», a-t-il indiqué. Le plan français prévoit une évacuation de Kidal, Tessalit et Tombouctou pour recentrer les effectifs autour de Gao et Ménaka, plus près de la «zone des trois frontières», aux confins du Niger et du Burkina Faso. R. I.