Au Mali, les réactions aux propos peu amènes du Président Macron, jeudi, à l'encontre des autorités de transition et notamment du Premier ministre Choguel Maïga ne se sont pas fait attendre. Les partis M5-RFP et le parti Yelema réagissent tandis que du côté des autorités de Bamako, l'on temporise. Au Mali, les propos virulents et peu diplomatiques d'Emmanuel Macron font réagir. Après les accusations, samedi dernier à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, du Premier ministre de transition Choguel Maïga d'un «abandon en plein vol» de son pays par la France, le président français a notamment parlé jeudi soir «d'une honte, qui déshonore ce qui n'est même pas un gouvernement», dénonçant un gouvernement peu légitime issu de deux coups d'Etat... Pour Jeamille Bittar, le porte-parole du mouvement M5-RFP qui soutient les dirigeants de la transition, cette sortie est une «déception» et les Français sont désormais des «ennemis voilés» qui doivent quitter le Mali. «C'est le néocolonialisme qui continue. Les Maliens n'ont pas, aujourd'hui, de visibilité par rapport à cette présence militaire française en république du Mali. Il y a beaucoup de non-dits. Comme la France avait déjà décidé de changer de méthodologie et de changer de stratégie — sans concertation préalable — nous préférons avoir aujourd'hui des mercenaires, que d'avoir des ennemis voilés en amis». R. I.