Dix-huit clubs de la Ligue 1 de football seront sur la grille de départ de la saison 2021-2022, dont les trois coups seront donnés vendredi, dans une saison qui pourrait être marquée par le retour progressif des supporters, après 19 mois d'interdiction instaurée en raison de la pandémie du Covid-19. Deux mois après la fin d'une saison 2020-2021 marathon, les joueurs de l'élite vont de nouveau retrouver l'ambiance des terrains, où chaque club sera dans les starting-blocks pour un objectif précis. Le fait marquant de cette nouvelle édition, c'est la baisse du nombre de clubs de la Ligue 1, passant de 20 à 18, une décision prise par la Fédération algérienne de football (FAF) dans le cadre de la réforme des compétitions nationales. Avec un calendrier à 34 journées, les équipes du palier supérieur vont devoir de nouveau puiser dans leurs ressources, notamment physiques, pour pouvoir terminer une autre saison qui s'annonce longue et harassante. Favoris, on prend les mêmes et on recommence Comme à l'orée de chaque exercice, les favoris en puissance pour le sacre final sont les mêmes, ceux qui se sont renforcés qualitativement durant l'intersaison, en attendant la réalité du terrain. Si le CR Belouizdad, tenant du titre, l'ES Sétif, l'USM Alger, ou encore le MC Alger, présentent des arguments valables, aussi bien sur le plan de l'effectif que des moyens financiers et matériels, il n'en demeure pas moins qu'ils pourraient être bousculés par d'autres clubs, dits outsiders, capables de bousculer une hiérarchie déjà en place. Le CR Belouizdad, qui a réussi à préserver son titre, aura certainement du mal à rééditer son exploit et confirmer sa suprématie, d'autant que la concurrence sera très rude. Privé des services de son maître à jouer Amir Sayoud, parti rejoindre cet été la formation saoudienne d'Al-Tai'e, le Chabab semble déjà en difficulté avant même le début du Championnat, en témoigne les deux défaites concédées jusque-là en Ligue des champions, dont la dernière essuyée samedi à Abidjan face à l'ASEC Mimosas (3-1), dans le cadre du 2e tour préliminaire (aller) de l'épreuve reine. Contrairement au Chabab, dont le staff technique a été changé avec l'arrivée du Brésilien Marcos Paqueta, en remplacement du Serbe Zoran Manojlovic, l'ES Sétif, vice-champion d'Algérie, avec toujours le technicien tunisien Nabil Kouki aux commandes, abordera cette saison avec l'intention de reconquérir un titre qui fuit son palmarès depuis 2017. La JS Saoura, qui s'est de nouveau invitée sur le podium la saison dernière (3e), figure parmi les favoris, alors que le club phare de Béchar a réussi à préserver l'ossature de son effectif, en confiant la barre technique à l'entraîneur tunisien Kaïs Yaâkoubi. D'autres clubs sont pressentis également pour disputer le leadership, tels que le MC Alger et le CS Constantine, qui ont enregistré l'arrivée à la barre technique respectivement de Chérif Hadjar et du Tunisien Khaled Ben Yahia. L'USM Alger n'est pas en reste, puisqu'elle se présente dans la peau d'un favori, d'autant que l'actionnaire majoritaire Serport n'a pas lésiné sur les moyens. La direction du club algérois a tenu d'abord à apporter des changements sur le plan administratif avec la nomination de l'ancien joueur du club Hocine Achiou en tant que nouveau directeur sportif, et de confier le secrétariat général à Sid Ali Yahiaoui (ex-FAF et LFP, ndlr). Sur le plan technique, l'entraîneur français Denis Lavagne, auteur d'une saison presque sans-fautes sur le banc de la JS Kabylie, a rejoint les «Rouge et Noir» dans l'objectif de jouer le titre. Pour leur part, le MC Oran, l'Olympique Médéa, ou encore la JS Kabylie, voudront jouer les trouble-fêtes et tenter d'aller bousculer les ténors. Les promus pour se frayer un chemin Les deux promus, le HB Chelghoum-Laïd et le RC Arbaâ, auront à cœur de se frayer un chemin parmi les «grands», même si leur tâche s'annonce difficile. «El-Hilal», qui a fait appel aux services du doyen des entraîneurs algériens Meziane Ighil, a fait son marché des transferts dans les divisions inférieures, échouant en même temps à préserver son buteur maison Ismaïl Yadadène, parti au MC Oran. L'apprentissage du HBCL parmi l'élite s'annonce dur, eu égard du manque d'expérience de ses joueurs, appelés à puiser dans leur ressources pour faire face aux cadors. Le RCA, qui a retrouvé la Ligue 1 cinq saisons après sa relégation, fera en sorte d'éviter les erreurs du passé, sous la conduite de l'entraîneur Hakim Boufenara. Les deux promus, qui ont assuré l'accession au terme d'un tournoi des barrages, aborderont la nouvelle saison avec comme principal objectif de jouer pour le maintien. Le Paradou AC, toujours dirigé sur le banc par l'entraîneur Si Tahar Chérif El-Ouezzani, reste capable du meilleur comme du pire, idem pour l'ASO Chlef, qui a opté pour la stabilité en renouvelant sa collaboration avec le technicien Samir Zaoui. Par ailleurs, parmi les 18 entraîneurs sur la grille de départ, 7 sont étrangers (4 Tunisiens, 2 Français, et 1 Brésilien, ndlr). Même si les forces en présence s'annoncent déséquilibrées entre les 18 clubs de Ligue 1, rien n'indique à première vue que la logique sera respectée, tant le Championnat national a souvent réservé son lot de surprises.