Branle-bas de combat chez les états-majors des partis et des promoteurs des listes indépendantes à l'effet de remplacer les candidats éjectés des listes pour les élections locales anticipées du 27 novembre prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - La période d'étude des dossiers de candidature ayant pris fin dimanche dernier au niveau des délégations locales de l'Autorité nationale indépendante des élections, les partis politiques et les promoteurs des listes indépendantes en course pour les élections locales anticipées du 27 novembre prochain mènent une véritable course contre la montre pour pouvoir remplacer les candidats dont les dossiers ont été rejetés pour diverses raisons et ce, dans les délais requis par la loi portant régime électoral. Un véritable casse-tête, tant le nombre des dossiers rejetés se compte par dizaines au niveau de chaque circonscription électorale et pour chaque parti. Dans une seule wilaya, le Mouvement de la société pour la paix a essuyé près de 80 refus de dossiers de candidats, regrette le président du groupe parlementaire du parti. Ceci, faut-il le relever, en concomitance avec l'attente des verdicts définitifs des chambres administratives d'appel d'ici le 27 octobre prochain. Des arrêts qui ne sont susceptibles d'aucune voie de recours. Et les motifs de ces rejets varient d'un candidat à un autre : démêlés avec la justice pour des élus en poste ou d'anciens élus qui veulent revenir, l'âge légal de moins de 23 ans, absence de justification de la situation vis-à-vis du service national, et le non-respect, par certaines listes, de la condition du tiers des candidats qui doivent être des universitaires, etc. Mais c'est l'article 184 de la loi portant régime électoral qui semble avoir fait plus de «dégâts» parmi les listes électorales, notamment celles partisanes dont les états-majors dénoncent le «caractère élastique». Ledit article stipule dans son septième alinéa que le candidat «ne doit pas être connu du public sur son lien avec les milieux financiers et commerciaux suspects et son impact, directement et indirectement, sur le libre choix des électeurs et le bon déroulement du processus électoral». Il s'agit notamment du Rassemblement national démocratique, du Front de libération nationale, du Mouvement El Binaa, du Front El Moustakbal et du Mouvement de la société pour la paix qui a été jusqu'à menacer récemment de revoir sa position à l'égard de ces élections, menaçant en filigrane de se retirer de la course électorale. Il faut préciser qu'il n'est permis de déposer une nouvelle candidature qu'en cas de décès ou de survenance d'un empêchement légal, à condition que le délai n'excède pas trente jours précédant les élections locales.. M. K.