En prévision du lancement de la campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre, le FFS a entamé une série de rencontres régionales avec ses candidats. Après Béjaïa, les dirigeants du parti ont animé, hier, des rencontres à Sétif et à Tizi-Ouzou. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le FFS sonne la mobilisation de ses candidats au scrutin du 27 novembre, appelés par la direction nationale du parti à s'engager « sans relâche et avec beaucoup de conviction dans une campagne électorale qui doit être exemplaire, propre et constructive ». Après la rencontre de Béjaïa ce vendredi, des membres de la direction nationale ont animé deux rencontres fédérales, hier, à Sétif et à Tizi-Ouzou, en attendant d'autres regroupements à Alger, Bouira et Boumerdès, notamment, où le FFS a présenté plusieurs listes de candidature aux APC et APW. Dans son intervention, hier devant les candidats de la wilaya de Tizi-Ouzou, Hakim Belahcel, membre de l'instance présidentielle, a expliqué que les collectivités locales demeurent la rampe de lancement de tout processus de démocratisation du pays. Il a soutenu que le scrutin du 27 novembre se déroulera dans un climat général rongé par toutes les incertitudes, avec une crise multidimensionnelle qui continue à sévir et à exposer le pays à tous les périls, qu'ils soient internes ou externes. Dans ce contexte, l'orateur a assuré que « le FFS continuera à se battre sur tous les fronts d'une manière pesée et pacifique pour imposer le seul choix qui s'offre au peuple algérien et à la nation algérienne, c'est-à-dire, l'option du dialogue national et inclusif ». « Sans dialogue, sans solutions consensuelles et sans compromis historique, l'Algérie continuera à sombrer et à rester otage des scénarios diaboliques qui convoitent sa souveraineté », a-t-il dit, regrettant que « le pouvoir algérien refuse de se mettre au même niveau des menaces qui pèsent sur notre patrie, et continue à rejeter nos offres de paix et de dialogue ». Et de dénoncer le traitement strict et « ultra-sécuritaire » réservé aux listes électorales du parti qui exprime, selon lui, « parfaitement le refus du régime et de ses répliques locales de se greffer dans un processus politique national, en faveur du changement démocratique dans le pays ». « Notre parti ne s'est pas laissé intimider par ce dispositif bureaucratique et sélectif dicté par la nouvelle loi électorale. Puisque, au lendemain des multiples rejets opposés à certaines de nos listes et à nombre de nos candidats, nous avions dénoncé un véritable hold-up opéré contre le parti », a-t-il lancé. Il a ajouté que le FFS a usé de toutes ses forces, « pour imposer le rejet de la candidature de l'assassin de feu Ali Mecili dans la wilaya de Béjaïa ». Cela, avant de convier les candidats de son parti à s'inscrire dans une campagne électorale digne, constructive, dynamique et respectueuse. « Nous devons demeurer des vecteurs de dialogue apaisé et des semeurs de l'espoir partout où nous passons. Notre objectif majeur, c'est de réconcilier la société algérienne avec l'exercice politique d'une manière saine et convaincante, loin du populisme et de la subversion », a-t-il souligné. Hakim Belahcel est revenu, en outre, sur les conditions de participation du FFS aux élections locales, expliquant que pour chaque contexte difficile et périlleux, il faudra du courage et de la lucidité pour prendre les décisions qui s'imposent. « Evidemment, le FFS, qui vient de souffler sa 58 ème bougie d'existence, a eu à adopter, durant son parcours, des options courageuses et difficiles. Cependant, l'Histoire a toujours démontré que ces choix obéissaient exclusivement à un seul impératif, qui consiste à défendre les intérêts suprêmes de la nation, à défendre la souveraineté et l'unité nationales et se battre pour faire accéder le peuple algérien à la deuxième République », a-t-il lancé. Et d'affirmer que le FFS se dressera comme un solide rempart contre « les planifications souterraines et destructrices qui veulent arrimer notre nation au cercle des pays qui furent ravagés par les guerres civiles et écrasés par les menées néocolonialistes et sionistes ». K. A.