Selon le ministre de la Santé, deux syndicats de pharmaciens ont déjà tiré la sonnette d'alarme sur une liste d'environ 132 médicaments en rupture. Benbouzid, qui souligne que le problème de rupture de médicaments ne relève pas de ses prérogatives, a, toutefois, confirmé l'existence d'une rupture sur le marché de ville. « Le ministère de la Santé a été destinataire d'informations relatives à la rupture de médicaments depuis l'année dernière, maintenant on en parle car le Syndicat national des pharmaciens agréés, il y a une semaine, a parlé de 132 médicaments en rupture, et, tout récemment, c'est le président du Syndicat national des pharmaciens d'officine qui a parlé d'une rupture qui touche le paracétamol et le varénox, pourtant produits localement. Ce n'est même pas moi, ce sont les syndicats qui en parlent, mais effectivement, il y a un manque de médicaments », a déclaré le ministre de la Santé, qui refuse que le problème soit imputé à son département. « Qu'on ne focalise pas sur le ministère de la Santé, car le ministère de la Santé est aussi demandeur de médicaments », a précisé encore Benbouzid qui a rappelé que les programmes annuels d'importation ne sont pas délivrés par son département. Ce n'est pas également, souligne-t-il, le ministère de la Santé qui fait l'achat des médicaments ni l'élaboration de la liste des médicaments essentiels. « Tout cela est dévolu à un autre ministère », rappelle le ministre de la Santé, qui fait allusion à son homologue de l'Industrie pharmaceutique. Evoquant ses craintes, Benbouzid dit que «le ministère de la Santé est aussi soumis au risque, notamment de l'oxygène, de médicaments ou de toute autre chose». S. A.