L'Iran est prêt à discuter des propositions qu'il a présentées à Vienne pour relancer l'accord sur le nucléaire, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh. Les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien avaient repris le 29 novembre après cinq mois d'interruption mais sont de nouveau en pause depuis vendredi, les pays encore parties au pacte ayant demandé du temps pour étudier les propositions iraniennes. «Nos textes sont tout à fait négociables. Mais les parties adverses veulent jouer au jeu où chacun rejette la responsabilité sur l'autre», a déclaré à la presse, Saïd Khatibzadeh. Les Etats-Unis ont accusé samedi Téhéran de bloquer les pourparlers. Rejetant ses allégations, M. Khatibzadeh a affirmé que les propositions iraniennes «étaient basées sur l'accord et le brouillon (de compromis conclu lors) des six sessions de négociations précédentes». «Nous attendons naturellement d'entendre les points de vue de l'autre partie sur ces textes et si elle a une véritable offre écrite à nous faire», a-t-il indiqué, ajoutant que les négociations pourraient reprendre «à la fin de la semaine». Conclu en 2015 entre la République islamique et les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), l'accord sur le nucléaire iranien est moribond depuis le retrait unilatéral du pacte des Etats-Unis en 2018 et le rétablissement de sanctions, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements. L'accord offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions étouffant son économie en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l'ONU.