Prévu initialement pour fin septembre, le congrès du FFS a été reporté en raison de l'agenda imposé par les élections locales du 27 novembre dernier. Confronté à une crise interne, le parti doit tenir son rendez-vous organique dans un contexte marqué par la division de ses rangs. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - L'instance présidentielle du FFS a convoqué une session ordinaire du conseil national du parti pour ce 25 décembre 2021 au siège national du parti à Alger. À l'ordre du jour, la situation politique du pays au lendemain de l'organisation des élections locales, durant lesquelles le FFS a réalisé un maigre résultat, et la situation organique, avec la préparation du prochain congrès ordinaire du parti à Alger. Les membres de cette instance évalueront la participation du parti aux élections locales après que des membres de la direction, à savoir Hakim Belahcel (membre de l'instance présidentielle), et Youcef Aouchiche (premier secrétaire national) l'avaient qualifiée de « réussie », expliquant que le parti a réalisé les objectifs « politique et stratégique de sa participation », et ce, malgré le résultat mitigé. Au plan organique, les membres du conseil national aborderont, à en croire nos sources, le prochain congrès du parti, prévu initialement pour fin septembre, mais reporté en raison de l'agenda imposé par les élections locales du 27 novembre dernier. Confronté à une crise interne, le parti doit tenir son rendez-vous organique dans un contexte marqué par la division de ses rangs. En effet, la décision de participer aux élections locales a provoqué un large mouvement de contestation d'une partie de la base militante, qui avait opté pour le boycott. Ce scrutin a provoqué une nouvelle fissure au sein de ce parti de la mouvance démocratique et plusieurs sections, faut-il le rappeler, avaient dénoncé la position de la direction nationale. À travers le prochain congrès, le parti tentera de recoller les morceaux et d'unifier ses rangs pour espérer, par la suite, peser sur l'échiquier politique national. Le congrès sera-t-il organisé avant le renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation ? L'enjeu est de taille, surtout pour certains membres de la direction actuelle, contestée par la base, et qui sont prêts à tout pour arracher un siège de sénateur. Tenir le congrès avant les sénatoriales comporte un risque pour eux, surtout dans le cas où ils ne seront pas reconduits dans la direction, et donc leur chance de se présenter aux élections sénatoriales vont s'amenuiser. Par contre, tenir le congrès après ces sénatoriales peut être salvateur pour eux, puisque leur candidature n'est qu'une question de formalité, malgré les quelques résistances qui ne manqueront pas de se manifester. Le problème est que les élections sénatoriales organisées habituellement fin décembre sont reportées puisque les grands électeurs qui sont les élus locaux (APC et APW) ne sont pas encore convoqués aux élections, sachant qu'ils doivent l'être par décret présidentiel 45 jours avant la date du scrutin (article 219 de la loi électorale). Sans doute, le collège électoral sera convoqué après la fin des opérations d'installation des nouvelles assemblées dont beaucoup risquent le blocage en l'absence de la majorité absolue et des difficultés de contracter des alliances. K. A.