Le Front des forces socialistes (FFS) a commémoré, ce jeudi, le sixième anniversaire de la disparition de son chef historique, Hocine Aït Ahmed, décédé le 23 décembre 2015. Une cérémonie hommage a été organisée dans le cimetière de son village natal, Ath-Ahmed, dans la région de Aïn-el-Hammam à Tizi-Ouzou, où repose le défunt. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Ce jeudi matin, une foule nombreuse s'est rendue dans le village natal de Hocine Aït Ahmed, pour lui rendre hommage et commémorer le sixième anniversaire de son décès. Parmi la foule, il y avait des militants de son parti, le FFS, d'anciens cadres du parti, des citoyens ordinaires et de nombreux membres de la direction nationale du plus vieux parti de l'opposition. La délégation du FFS a été conduite par le coordinateur de l'instance présidentielle, Hakim Belahcel, et le premier secrétaire national, Youcef Aouchiche. Pour ce sixième anniversaire de la disparition du chef historique du FFS, les dirigeants du parti ont placé l'évènement sous le thème : «Fidèles à nos principes fondateurs et à nos valeurs historiques». En lui rendant hommage, Hakim Belahcel a écrit que «la date du 23 décembre 2015 restera, à jamais, le moment le plus triste de l'histoire de notre parti. La date de la disparition de notre charismatique président, le fondateur du FFS, feu Hocine Aït Ahmed, Allah yerahmou». «Six longues années sont donc passées depuis le départ d'un infatigable militant qui a consacré toute sa vie pour libérer le pays de l'asservissement colonial et ensuite de l'emprise de la dictature et du despotisme. Son dévouement et son amour pour la liberté ont été aussi généreusement déployés au service des causes justes à travers le monde pour soustraire les peuples opprimés des griffes de l'impérialisme», a souligné le membre de l'instance présidentielle, affirmant que « si le FFS est resté orphelin d'un père et d'un guide irremplaçable et incontestable, l'Algérie tout entière et plus encore le Grand Maghreb dans son ensemble ont subi la perte tragique d'un leader politique historique et d'un rassembleur humaniste hors pair qui a marqué l'histoire contemporaine en lettres d'Or ». Aujourd'hui, alors qu'ils commémorent cet anniversaire, ce dirigeant du FFS dit mesurer « l'étendue du vide que le regretté Hocine Aït Ahmed a laissé dans le pays au moment où le contexte global qui prévaut dans le pays recommande sa clairvoyance, sa crédibilité et sa grande lucidité». Et de réitérer l'engagement des cadres et militants du parti à poursuivre « son combat pour l'avènement de la deuxième République et l'édification d'un Etat démocratique et social ». Cependant, le FFS commémore le sixième anniversaire de la disparition de son chef historique dans un contexte difficile, marqué par une crise interne qui le menace à nouveau à l'approche de son congrès et les résultats mitigés réalisés lors des dernières élections locales du 27 novembre dernier. En effet, lors de ces élections, le FFS a montré qu'il a perdu du terrain, y compris dans son fief, en Kabylie où il n'a pu constituer des listes de candidatures dans plusieurs communes. Sa participation au scrutin avait provoqué une nouvelle crise, avec la décision de plusieurs sections de le boycotter, crise qui risque de prendre de l'ampleur avec l'organisation prochaine du congrès du parti. Aussi, le parti n'a dû conserver la présidence des deux APW de Bejaïa et de Tizi-Ouzou que grâce à son alliance avec le parti FLN, en contrepartie de quelques arrangements douloureux. Dans de nombreuses communes aussi, les élus du FFS sont devenus des éléments de blocage. Même perdants, ils ont constitué des alliances avec les autres perdants pour empêcher les gagnants de prendre les commandes des assemblées concernées. C'est dans ce contexte et sur fond d'une crise qui couve que l'instance présidentielle du parti a convoqué une réunion du conseil national qui aura lieu ce matin au siège national sur les hauteurs d'Alger. À l'ordre du jour, deux points aussi importants l'un que l'autre : évaluation de la participation du parti aux élections locales et préparation du prochain congrès. K. A.