À quelques jours de la fin des vacances scolaires, le ministre de l'Education nationale a réuni les directeurs régionaux au cours d'une rencontre où il a été plus question de situation sanitaire que de pédagogie. La crainte d'une propagation du Covid-19 dans les établissements scolaires, mais également le faible taux de vaccination chez le personnel ont poussé la tutelle à prévoir une troisième campagne de vaccination dès la reprise. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Comme à chaque veille de reprise, le ministre de l'Education nationale a réuni les directeurs de l'éducation pour évoquer les préparatifs. La situation épidémiologique a pris le dessus sur le reste des aspects liés à la rentrée des classes, après trois semaines de vacances. Et pour cause, le faible taux de vaccination du personnel du secteur inquiète au plus haut point. D'ailleurs, le taux semble si faible que le département de Belabed ne communique pas dessus. Pour tenter de rattraper ce retard, une troisième campagne de vaccination sera lancée dès la rentrée, c'est-à-dire le 2 janvier, pour durer jusqu'au 13 du même mois. La décision a été prise en coordination avec le ministère de la Santé. Pour tenter de réussir cette troisième campagne, le ministre de la Santé recommande une meilleure coordination avec les directeurs de santé des wilayas, afin de mobiliser tous les moyens permettant aux équipes médicales de se rapprocher des établissements scolaires pour toucher un maximum de personnes, tout en mettant en place «une stratégie collective en vue de réguler cette opération». Sans avancer de chiffres, le ministre de l'Education a estimé que «les bilans de la deuxième campagne ont démontré que les taux de vaccination les plus élevés ont été recensés dans les régions où les équipes médicales s'étaient déplacées aux établissements scolaires». Si par le passé, les établissements scolaires étaient classés en fonction des résultats obtenus par les élèves, Belabed compte créer de l'émulation autour de la vaccination contre le Covid-19 en promettant des «encouragements» pour les structures où le taux de vaccination est le plus haut. Les arguments développés jusque-là en faveur de la vaccination n'ont visiblement pas été très convaincants, au regard du taux d'adhésion. Il s'agit pourtant, aux dires du ministre de l'Education de «garantir la sécurité sanitaire des élèves et des fonctionnaires du secteur». Toujours au sujet de l'aspect sanitaire, le département de l'éducation a rappelé que son secteur avait ouvert le recrutement direct sur diplôme, ou bien à travers le transfert et le détachement des praticiens spécialisés dans la médecine du travail et des infirmiers de santé publique. Ils viendront renforcer les équipes médicales affectées aux centres médico-sociaux du secteur. Si la gestion de la crise sanitaire s'est taillé la part du lion au cours de cette rencontre, il a néanmoins été question des préparatifs purement pédagogiques. Des conférences régionales dédiées aux préparatifs de la prochaine rentrée scolaire seront bientôt organisées. Pour mieux cerner les problématiques au niveau local, les Directions de l'éducation seront regroupées par région. Pour faire un état des lieux des revendications soulevées par les partenaires sociaux, Belabed a demandé aux directeurs de l'éducation de lister toutes ces dernières et de recenser celles ayant déjà été prises en charge. Il s'agit de désamorcer des crises latentes qui peuvent, au niveau local, se transformer en véritables bras de fer. N. I.