Le pays a le cafard. Non, nous n'en avons pas l'habitude. Et ne faites surtout pas cette tête-là. Quelle tête ? Vous voulez savoir de quelle tête il s'agit ? Celle des super-intelligents, les surdoués de la Nation qui ont tout compris et sont donc surpris qu'il y ait encore des tarés qui ne savent pas que le pays est triste depuis toujours et il en sera ainsi pour plus longtemps encore. Non, le pays n'a pas toujours été triste et il n'est écrit nulle part qu'il le demeurera. L'Algérie sait être joyeuse et les Algériens savent le bonheur simple. Et parfois facile ! Vous les avez vus comment ils ont l'ivresse au bout du... pied de leur sélection de foot ? Oui, ils sont tristes parce que les Verts souffrent sur le terrain. Et le pays qui trime avec eux, loin d'eux. Les Algériens ont tellement le bonheur simple qu'ils y croient jusqu'au bout, même quand les choses sont sérieusement compromises. Ou deviennent carrément impossibles, comme diraient les... rabat-joie ! On gagne contre la Côte d'Ivoire et l'affaire est dans le sac, n'est-ce pas ? Plus facile à dire qu'à faire, comme diraient les «experts». On a fait match nul contre la Sierra Leone et on a perdu contre la Guinée Equatoriale. Comment, diable, on va faire pour vaincre l'un des favoris de la compétition ? Parce que nous sommes les... premiers favoris, voyons ! Et puis, il ne s'agit plus de foot, là ! Un moment de bonheur au bout du cafard, c'est possible sans les explications savantes, non ? Est-ce que le bonheur est savant ? Parfois, oui. Omicron se propage de façon inquiétante mais le variant n'est pas aussi... inquiétant, en ce sens qu'il ne développe pas les formes graves. C'est savant et réconfortant. Ça ne fait pas le bonheur mais ça atténue le malheur. L'antichambre de l'ivresse, quoi ! Le pays est quand même un peu triste parce qu'il a peur. Il y a bousculade dans les hôpitaux et les terribles épreuves d'un passé récent reviennent. Le pays s'en sortira encore. Nos médecins et tous nos soignants ont acquis de l'expérience, du savoir-faire et de la logistique. Nous avons même un vaccin de chez nous, que l'OMS est venue expertiser. Ça fait partie du bonheur ou du malheur acculé dans ses derniers retranchements ? Ce n'est pas la même chose mais ce n'est pas loin. Il paraît que l'huile est... revenue ! Pourquoi ? Elle est partie, l'huile ? Si c'est oui, elle est partie où ? Dans les entrepôts, déposés par des mains... innocentes, selon «l'autre» du commerce. Aux frontières, selon les «autres», du Sénat. Nulle part en fait, elle est revenue sans partir. A un autre prix. Le début du bonheur ? Allons. S. L.